Le Groupe de travail de la société civile (GTSC) dresse un tableau sur l’évolution des prix des biens et services entre 2020 et 2024. Ce tableau, consacré uniquement à l’évolution des prix à Bangui, indique que les prix de plusieurs produits alimentaires et de première nécessité ont presque doublé.
Visiblement inquiet de la situation socioéconomique que vit la population centrafricaine, le GTSC veut se montrer réaliste. Ce tableau présente l’évolution des prix de produits de première nécessité et des hydrocarbures sur 4 ans.
« Il faut avoir le courage d’avouer que vivre en République centrafricaine est un miracle. En 2020, le litre de pétrole coutait 665 francs CFA. Aujourd’hui, c’est 850 francs. Le gasoil qui était à 850 francs, se vend aujourd’hui 1.350 francs. Une augmentation de 58%. 2.000 francs en 2020, la cuvette de manioc se vend aujourd’hui à 3.000 voire 4.000 francs », indique Paul Crescent Beninga, porte-parole du GTSC.
Au-delà des conséquences, le GTSC s’attaque aux causes tout en appelant à la responsabilité des autorités du pays.
« Une politique qui tue le commerce »
« Cette situation se comprend simplement, parce que nous n’avons pas de routes. En outre, la politique fiscalo-douanière est une politique qui tue le commerce. En amont, le gouvernement doit faire un travail. Il doit tenir compte de tous ces aspects-là. Mais en réalité, le gouvernement a démissionné de ce point de vue », lâche Paul Crescent Beninga.
Le GTSC, qui s’alarme de cette même situation pour la population de l’intérieur du pays, promet la publication d’un autre rapport. Selon cette revue, les barrières illégales étaient citées comme l’une des principales raisons de la flambée des prix sur le marché. Cependant quelques mois après la levée de certaines barrières illégales sur des axes routiers menant à Bangui, la situation est restée sans changement.
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