Après plusieurs années d’absence, les services de la douane sont de nouveau opérationnels à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi. Mais ce retour n’est pas du tout aisé pour l’administration douanière affectée dans la région, faute d’infrastructures. Un défi pour le fonctionnement des services.
Faute d’infrastructures, le seul agent déployé dans la zone occupe un bureau dans les locaux de la sous-préfecture et y travaille en attendant. Muni d’une seule chaise et d’une table, le contrôleur reçoit des usagers qui viennent s’acquitter de leurs obligations douanières.
« Notre retour est fait dans le cadre du redéploiement de l’autorité de l’Etat. Je suis à seul mais accompagné des indicateurs qui ont commencé la sensibilisation car les gens ont perdu toute notion sur le rôle de la douane dans la région. Il y en a qui ne veulent même pas les taxes douanières à l’Etat », explique Grégoire Ndomanze, le contrôleur de la douane à Kaga-Bandoro.
En dépit de sa bonne volonté à faire bouger les choses, il est confronté à plusieurs défis de tous ordres. Pour y faire face, il sollicite l’appui de Bangui.
« Avec les opérateurs économiques, ce n’est pas du tout facile. Parfois, je suis obligé de demander l’intervention de la police afin de les contraindre à venir au bureau de la douane. Il y aussi ce problème de transports car la ville est vaste. C’est épuisant. Il faut nous doter en personnel et en moyens logistiques », souhaite-t-il.
Malgré cette reprise, le service de la douane a encore beaucoup à faire pour renflouer les caisses de l’État au niveau local. L’absence des services de la douane dans la Nana-Gribizi était due à la crise militaro-politique de 2013. Cette région a été occupée pendant des années par les combattants rebelles de la Seleka, qui avaient mis en place une administration parallèle jusqu’à leur départ en 2021.
-A écouter aussi : Centrafrique : la douane affirme avoir réalisé des recettes en baisse en 2023