Au marché boy-rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui, la circulation devient de plus en plus difficile surtout dans la soirée. Le passage est pénible car la voie est saturée par l’installation anarchique des marchandises.
Le décor laisse à désirer dans ce centre commercial de Boy-rabe. Entre véhicules, autres engins roulant et piétons, seuls les klaxons peuvent pousser les commerçants à libérer le passage aux mobiles. Les marchandises sont étalées sur la grande route en même temps que les motos-taxis qui attendent des clients. La situation a empiré surtout avec l’apparition des chenilles. Bien conscients du danger, les commerçants sont loin d’être gênés par cela.
« Nous nous confions à Dieu »
« Cela fait peur et c’est vrai, car c’est au péril de notre vie, avec tous les accidents qui se produisent ici. Mais nous nous confions à Dieu. Là-bas à l’intérieur du marché, nous n’aurons pas beaucoup de clients », justifie Privat, vendeur de chaussures.
« Ils doivent le faire dans les normes »
Pour accéder d’un endroit à un autre, c’est des scènes de bousculades mais sans graves incidents. Pour Christine, une passante, la force est nécessaire pour ramener de l’ordre dans ce marché.
« On sait que c’est grâce à leurs activités qu’ils survivent mais ils doivent le faire dans les normes. Il y a trop de circulation ici surtout avec le cortège présidentiel qui passe souvent là. A mon avis, il faudra leur trouver une place appropriée et c’est le travail de la mairie. Et si jamais ces commerçants refusent de regagner l’endroit indiqué, alors vaut mieux procéder par la force », estime-t-elle.
Face à ce qu’il considère du désordre total, un conducteur de mototaxi exprime son vœu de voir la Brigade d’Intervention et de Répression (BIR), qui a pu remettre de l’ordre dans les marchés combattant, PK5 et PK12, de le faire autant à Boy-rabe.
« En tant que conducteur de mototaxi, je constate qu’il y a un désordre ici au marché de Boy-rabe. Les gens s’installent n’importe comment pour vendre. Et pourtant, de gros camions y passent quotidiennement et nous aussi sommes exposés. Notre souhait est que le gouvernement fasse la même chose comme dans les autres marchés en nous envoyant la BIR », sollicite-t-il.
Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, au moins un accident est enregistré chaque deux jours sur cette voie. Mais jusque-là, aucune solution n’est trouvée à cet effet.
-Lire aussi : Centrafrique : des usagers déplorent la saturation du marché KM5 par les installations anarchiques