Un présumé violeur de mineurs a été arrêté, ce 23 août dans la matinée, au quartier Gobongo 2 à Bangui. Le jeune, âgé de 19 ans, a été conduit au commissariat de police du 8ème arrondissement après avoir été présenté au chef du quartier.
Il est 4 heures du matin, lorsque le cri de la victime, un garçon de moins de 10 ans, a réveillé tous les habitants du secteur. Selon Augustine, propriétaire de la maison en location, c’est depuis plus d’une semaine qu’elle constate les faits. L’acte de ce matin, selon elle, n’est qu’une goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
« C’est une jeune femme qui occupait la maison. Une semaine après, elle est partie à Boali, sans pour autant me signifier. Elle a laissé un jeune homme dans la maison. Ce dernier a aussi ramené un autre garçon. Tellement que l’enfant pleurait la nuit, je suis sortie le matin lui dire que j’appellerai la police, si j’entends à nouveau les cris du garçon. A 4 heures, on m’a alertée. Arrivée, je retrouve l’enfant tout fatigué. Il m’a dit que le jeune homme l’a sodomisé », témoigne Augustine.
Le code pénal centrafricain de janvier 2010, même s’il ne mentionne pas la sodomie, proscrit et punit tout attentat à la pudeur sur une ou un mineur : » Tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d’un enfant de l’un ou de l’autre sexe, sera puni d’un emprisonnement d’un mois et un jour à cinq ans et d’une amende de 100.002 à 800.000 francs », dispose l’article 86 du document. La peine est placée dans la fourchette de 5 à 10 ans d’emprisonnement si l’auteur fait usage de violence.
Pour éviter de pareils comportements, les autorités locales appellent à la vigilance des habitants. « J’appelle la population de Gobongo 2 à la vigilance et à dénoncer les personnes suspectes aux chefs de quartier. Cela nous permettra de connaitre l’identité des personnes qui habitent la localité », appelle Etienne Oumba, chef du quartier Gobongo 2.
Le quartier Gobongo fait aujourd’hui face à la montée d’agressions et vols à mains armées. Cet acte vient s’ajouter à l’inquiétude de la population, qui pointe du doigt la consommation des stupéfiants et drogues à l’origine de ces comportements.
-Lire aussi : Centrafrique : les parents d’une victime de viol accusent l’UMIRR de complicité d’évasion