Les admis au concours d’intégration dans la fonction publique centrafricaine ont pris d’assaut ce 8 février 2012, les locaux de ce ministère à Bangui. Ils ont exigé du gouvernement centrafricain leur intégration sans conditions.
Au nombre de 11 sur un total de 500, ces candidats se sont dits abandonnés à leur triste sort. Pour se faire entendre, ils ont donné des coups de sifflet afin d’attirer l’attention du public.
D’après les reporters de Radio Ndeke Luka qui ont rapporté les faits, les services de ce ministère ont été momentanément perturbés. Mais tout est ensuite rentré dans l’ordre.
« Nous réclamons simplement au ministre de la fonction publique d’apposer sa signature sur l’arrêté nous permettant de commencer le travail. Les choses ont vraiment trainé. Pourtant, bon nombre d’entre nous sont déjà opérationnels », a déclaré Isidore Enos Ndilbé un des manifestants.
Quant à Noël Ramadan ministre de tutelle, « le gouvernement reste attentif à la revendication de ces candidats. Pour lui, la discussion avec ces mécontents a été concluante. Leur prise en compte se ferait le moment venu ».
Toutefois, a-t-il regretté, « les finances font défaut. Car, les intégrer implique leur prise en charge mensuelle. Sinon, nous allons retomber dans un cercle vicieux. Aussi, nous tenons à respecter nos engagements vis-à-vis de nos partenaires sur un certain nombre de sujets ».
Il faut souligner que l’intégration des vagues précédentes de ces candidats n’a pas été faite avec aisance. Certains d’entre eux avaient dénoncé une intégration par complaisance, sinon sur une base politique ou ethnique.
Depuis 2008, le gouvernement n’a pas encore procédé à un recrutement similaire. Pourtant, un nombre important d’étudiants en fin de formation toute discipline confondue, attendent toujours avec impatience leur intégration.
Par ailleurs, l’inspection de travail de la ville de Bambari (centre-est) a jugé illégale la grève entamée le 6 février dernier par le personnel subalterne de la mairie de cette localité. L’inspection a indiqué que ce personnel n’a pas observé les règles liées à l’organisation d’une grève, notamment le non dépôt d’un préavis de grève.
De son côté, la préfète de Bambari a précisé qu’un comité de gestion de cette crise sera mis en place pour une période de 3 mois. Une proposition rejetée en bloc par ce personnel qui entend maintenir la pression.