Le gouvernement centrafricain entend « Assainir les finances publiques à tous les niveaux et poursuivre des échanges avec le Fonds Monétaire International (FMI) en vue de conclure un nouveau programme de coopération monétaire ».
Ces objectifs ont été dévoilés le lundi 6 février 2012, lors d’une conférence débat radiotélévisée animée par le ministre de la Justice et porte parole du gouvernement Firmin Féïndiro.
Le membre du gouvernement a tout de même reconnu qu’il n’est pas superflu de préciser qu’en l’absence d’un programme avec le FMI, la République Centrafricaine connait un réel risque de désengagement des partenaires techniques et financiers, qui se traduirait par la suspension des appuis budgétaires pour la réalisation des projets de développement et la mise en veilleuse des projets financiers sur appuis extérieurs. Le retard dans la mise en œuvre du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP II) et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (PMD) en est un exemple.
Il a poursuivit que dans l’optique d’une relance économique en vue d’assurer une croissance durable et une bonne gestion des finances publiques, « le gouvernement a pris des mesures énergétiques sur plusieurs axes à savoir : La finalisation du DSRP II comme cadre global d’intervention du gouvernement, l’adoption d’un plan opérationnel 2012 du programme de reformes globales des finances publiques ».
D’après Firmin Féïndiro, d’autres mesures seront consacrées à « l’organisation des Etats Généraux des finances publiques, la réglementation et la régulation des dépenses budgétaires 2010 et 2011, la mise sur pied du comité de suivi et de la gestion budgétaire, la mise en place d’un compte unique du Trésor à travers les instructions présidentielles de 2011. La mise en place du comité spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices publics, la redynamisation du Trésor Public et les autres règles de comptabilités publiques ».
Ces mesures sont intervenues après le denier conseil du Fond Monétaire International tenu à Washington dans l’optique de veiller à la transparence des recettes de l’état, notamment la bonne gestion qui encourage les bailleurs d’appuyer financièrement le pays.
Il faut dire que des voix s’élèvent déjà après la suspension en janvier dernier par le président centrafricain François Bozizé, des Conseils d’Administration des entreprises et offices publics. Certains agents de ces sociétés d’Etat rencontrés sous couvert d’anonymat ont dénoncé la lenteur accusée désormais dans la gestion des affaires courantes. Car, ont-ils indiqué, il faut attendre toute décision de décaissement des fonds au sortir de la réunion de trésorerie présidée tous les jeudis par François Bozizé.