« Certaines personnes véhiculent des rumeurs d’attaques armées pour semer la psychose et voler des biens », Bouba Issaka, habitant de Bouboui
Bouba Issaka, habitant de Bouboui. Photo: Jefferson Cyrille Yapende

« Certaines personnes véhiculent des rumeurs d’attaques armées pour semer la psychose et voler des biens », Bouba Issaka, habitant de Bouboui

Lors d’une campagne de sensibilisation sur les rumeurs et la désinformation, organisée par Radio Ndeke Luka en août dernier, les habitants de Bouboui à 45 km de Bangui sur la route de Boali, ont décidé de mener une bataille contre ces rumeurs, fausses nouvelles et discours de haine dans leur village. C’est le cas de Bouba Issaka qui s’engage à sensibiliser ses pairs sur les conséquences de ce phénomène.

Radio Ndeke Luka a organisé une campagne de sensibilisation à l’endroit des différentes couches sociales de Bouboui sur les enjeux des rumeurs, fausses informations et discours de haine. Comment accueillez-vous cette initiative ?

« C’est une très bonne initiative. Cette sensibilisation vient au moment où notre localité fait face aux rumeurs et à toutes leurs conséquences. Nous allons à notre tour sensibiliser nos pairs à la suite de cette formation afin qu’ils puissent comprendre que les rumeurs, les fausses informations et les discours de haine sont de véritables dangers pour notre société. Ceux qui osent persister dans cette pratique seront dénoncés aux forces de sécurité pour d’éventuelles répressions. Nous souffrons sérieusement à cause des rumeurs ici ».

Quelles sont les rumeurs spécifiques à Bouboui et leurs conséquences ?

« Nous sommes fatigués des rumeurs et de la désinformation. On sait tous que des bandits rodent autour de notre village pour voler les bœufs des éleveurs.  Certaines personnes malintentionnées profitent de cette situation, annoncent régulièrement des rumeurs d’attaques armées, créent la panique et en profitent pour voler des biens des personnes. Je pense que cette sensibilisation va amener les gens à avoir un peu de recul et à ne pas souvent paniquer en face des rumeurs ».

Vous avez un conseil à prodiguer à la population de Bouboui sur les risques des rumeurs et les discours de haine ?

« Mon seul conseil, c’est d’appeler tous les habitants de Bouboui à s’engager dans cette lutte que mène Radio Ndeke Luka avec son slogan « StopATènè ». Avec ça, nous allons vivre en paix sans discrimination de race. Chrétiens, musulmans et peuls, nous sommes tous des frères luttons contre les rumeurs et les discours de haine ».  

#StopATènè, la cellule de Radio Ndeke Luka qui lutte contre la désinformation et les messages de haine en Centrafrique.