Depuis plusieurs mois, les habitants de Akrousoulback, dans le Bamingui-Bangoran, vivent dans l’insécurité. Une situation qui fragilise les activités commerciales et entraine la hausse des prix de produits de première nécessité. La population qui ne sait plus à quel sain se vouer, sollicite des patrouilles régulières des Forces armées centrafricaines.
Les braquages sont devenus fréquents entre les localités de Akrousoulback et Ngarba près de la frontière centrafricano-tchadienne. Des commerçants et cultivateurs tombent régulièrement dans le filet des hommes en armes. « Dans la localité, il y a la sécurité. Mais si tu vas dans un rayon de 5 à 20 km, tu risques d’être braqué par des hommes armés. Sur l’axe Ngarba, j’ai été aussi victime de braquage », témoigne Ismaïl, un opérateur économique.
Pour certains, l’insécurité est la principale cause de la hausse des prix de produits de première nécessité sur le marché. « La route qui mène au Soudan est bloquée. Il y a aussi des braquages sur l’axe Ngarba. On ne sait pas si on peut aller au Tchad pour vivre en paix. Un verre de sel est passé de 50 à 150 francs. Pour le sucre, un verre coûte 150 au lieu de 100 francs. Parfois, on en trouve pas sur le marché », affirrme Katidja, une habitante.
Adramane lui, déplore l’absence des patrouilles militaires aux alentours de ce village. « Des hommes armés menacent les cultivateurs dans leurs champs et prennent aussi leurs biens. Malgré ça, les FACA ne font pas de patrouilles sur les axes. On aurait dit à ces militaires de limiter leurs patrouilles dans la localité. Alors, pour la sécurité des populations, doivent-ils limiter leurs champs d’action », déplore-t-il.
Les autorités locales confirment cette présence d’éléments des groupes armés autour de la ville de Akrousoulback, tout en rassurant la population.
« Cette situation nous préoccupe »
« Ces éléments de groupes armés font des incursions sur des axes pour déranger la population. Cette situation nous préoccupe et préoccupe aussi le gouvernement. Des dispositions sont entrain d’être prises pour que la population soit sécurisée. Parce qu’aujourd’hui, nous avons la présence de toutes les forces », rassure Dieu-Béni Célestin Tébefra, sous-préfet de Ndélé.
Lors d’une sensibilisation sur la paix fin aout dernier à Akroussoulback, le sous-préfet de Ndélé avait demandé une collaboration entre les habitants et les Forces armées centrafricaines. Un appel lancé suite à la plainte des populations qui dénoncent des menaces proférées par certains militaires à leur encontre.
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