La question de la contribution à la cohésion nationale en République Centrafricaine continue de préoccuper les Nations Unies. Elles viennent d’inviter ce 9 février 2012, le gouvernement de ce pays à ouvrir un dialogue franc avec son opposition. Et, poursuivre par la même occasion, le processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des ex-combattants rebelles.
L’appel a été lancé par le Secrétaire Général de l’ONU Ban Kimoon à travers sa Représentante Spéciale Margaret Vogt, chef du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA).
Au cours d’une conférence de presse, la représentante du BINUCA à Bangui a évoqué la question de la prorogation du mandat de son institution jusqu’en janvier 2013 ; l’appui des Nations Unies au processus du Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) ; la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), la caravane de la paix ainsi que la protection des femmes et des enfants.
Margaret Vogt réitére l’appel du Conseil de Sécurité de l’ONU au gouvernement centrafricain « à poursuivre ses consultations avec l’opposition de manière consensuelle et sans exclusive, notamment sur la réforme électorale. Le Conseil, selon elle, engage le gouvernement à soutenir la réconciliation nationale et demande à tous les groupes armés de coopérer avec le gouvernement dans le processus DDR ».
Se prononçant sur l’arrestation du chef de file de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) Jean-Jean Demafouth et les leaders de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), Margaret Vogt a indiqué que le gouvernement « devrait gérer cette affaire tout en respectant les Lois de la République. Des Lois qui sont l’émanation de la volonté populaire. Pour elle, les leaders de l’UFDR ont joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la caravane de la paix organisée en 2011 avec l’appui du BINUCA dans le nord-est et nord ouest du pays ».
Au sujet du processus Désarmement Démobilisation et Réinsertion, Margaret Vogt s’est aussi appesantie sur « la situation sécuritaire dans la Nana Gribizi, notamment la présence du général rebelle tchadien Baba Ladé. Lors du passage de la caravane de la paix en 2011, le BINUCA était préoccupé par la question de Baba Ladé, a-t-elle expliqué. Elle a pensé pour sa part qu’il est temps de ramasser les armes des rebelles de ce dernier et celles des autres groupes rebelles. Une manière d’éviter leurs proliférations dans la région. A ce titre, une descente sur le terrain s’impose. Cette action découragerait les regroupements rebelles sur le territoire centrafricain ».
Concernant les cas d’exactions sur la population et des femmes qui seraient violées par les troupes tchadiennes, cas cités dans certains journaux en rapport avec la traque de Baba Ladé, elle a rassuré la presse que « des investigations vont être mené pour des meilleures informations. Le BINUCA travaille aussi avec des ONG de droits de l’homme pour recueillir des informations fiables », a mentionné Margaret Vogt. Pour ce fait, a-t-elle déclaré, « l’ONU reste engagée dans les actions de protection de la femme et des enfants en Centrafrique ».