Silence sur l’Avenue des Martyrs à Bangui quand la sonnerie aux morts retentit. La Garde présidentielle rend les honneurs, sabre au clair. Toute la République est figée dans un dernier hommage à Joseph Kamach et l’accompagner dans sa dernière demeure. Dans la capitale comme partout ailleurs, y compris dans les représentations diplomatiques du pays à l’étranger, les couleurs nationales sont en berne ce samedi 11 février 2012.
Le peuple centrafricain et plus particulièrement le monde d’affaires centrafricaines sont en deuil. Ils pleurent le grand homme opérateur économique Joseph-Marie Ichame Kamach, 1er employeur du pays après l’Etat. Un deuil national est d’ailleurs décrété à cet effet en sa mémoire.
La cérémonie officielle des obsèques a eu lieu sur l’Avenue des Martyrs à Bangui en présence du couple présidentiel, l’ensemble du gouvernement et partenaires au développement.
Etaient aussi présents à cette cérémonie : Hommes d’affaires, parents amis et connaissances venus de Bangui et plus particulièrement de Berberati et Mbaïki, malgré le soleil ardent. Une cérémonie marquée par un défilé funéraire, des témoignages et dépôts de gerbes de fleurs.
Les témoignages fusent de partout dans la foule : « Il est irremplaçable, c’était un bon père de famille. Nous sommes orphelins et ne savons désormais à quel saint nous vouer, c’est une perte nationale.
Saint Cyr Dieudonné Ganadora Directeur Général des Mines de la région Sud-ouest venu de Berberati, témoigne de son côté : « le défunt Ichame Kamach était considéré comme natif de la Mambéré Kadéï. Il y était arrivé à l’âge de 4 ans avant de faire ses 1ers pas dans le monde des affaires ».
Pour Marlyn Mouliom Roosalem ministre du commerce, « le gouvernement est touché par la disparition de cet opérateur économique de taille. Car, il pèse lourd dans l’assiette financière du pays eu égard aux milliers des centrafricains qu’il a employés ».
Le discours du président centrafricain est encore plus poignant. Le défunt était un de ses proches, membre influent de son parti KNK. Le regretté était aussi membre du Conseil Economique et Social, président de l’Association des Consuls en Centrafrique. François Bozizé dit toute la reconnaissance de la Centrafrique en raison des « immenses services rendus par Joseph Kamach au peuple ».
Il repose désormais au village Kpalongo situé à 13 kilomètres au sud de Bangui sur la route de Mbaïki.