Les malades de la République Centrafricaine seront bientôt prises en charge de manière efficace avec l’élargissement de la famille des professionnels de santé. 19 Impétrants dont 5 femmes viennent de soutenir leur thèse de doctorat et de fin d’Etudes Spécialisées en Biologie Médicale.
La cérémonie de remise des diplômes a eu lieu ce 15 février 2012, dans l’amphithéâtre François Bozizé de l’Université de Bangui. Autorités académiques, parents amis et connaissances ont rehaussé de leur présence à cette fête.
D’après le constat des reporters de Radio Ndeke Luka, c’est avec brio que ces désormais futurs médecins ont soutenus leur thèse. Certains ont obtenu leur parchemin avec une mention très honorable d’autres, honorables. Une occasion aussi de recevoir leur grade de docteur en médecine.
Selon Jean-Paul Franck, Professeur de chirurgie et Doyen Honoraire de la faculté de médecine d’expression française, président général des jurys à cette soutenance, il s’agit d’ »une excellente promotion. Les étudiants ont présenté leur travail avec enthousiasme. L’idée de former les spécialistes de qualité à Bangui est encourageante, même si beaucoup d’efforts restent encore à faire dans la formation des étudiants en médecine ainsi que certains professionnels de santé en Centrafrique ».
A titre de rappel, l’université de Bangui a eu déjà à former 459 médecins dont 392 Centrafricains.
Il faut dire qu’en dépit de la formation de ces médecins, la République Centrafricaine éprouve toujours de sérieux problèmes en matière de la possession en nombre important des professionnels de santé. Dans certains cas, les malades sont souvent rackettés ou ne bénéficient pas des soins de qualité. Dans d’autres cas, plusieurs médecins préfèrent exercer dans les cliniques privées au détriment des hôpitaux d’Etat. Pour preuve, certains professionnels de santé refusent systématiquement d’être envoyés en provinces.
Par ailleurs, les internes de l’hôpital de l’Amitié de Bangui poursuivent ce mardi leur mouvement de grève. Ils ont revendiqué le payement de leurs arriérés de primes. Des arriérés aggravés par la suspension en janvier dernier des Conseils d’Administration par le président centrafricain François Bozizé. La décision avait d’ailleurs gelé les comptes des entreprises publiques dont les hôpitaux où toutes sorties de fonds sont assujettis aux décisions issues de la réunion de trésorerie présidée par le chef de l’Etat.