Bonne nouvelle pour les personnes refugiées ou déplacées et affectées par les conflits armés dans le nord et le nord-est de la République Centrafricaine. La France vient d’allouer ce 16 février 2012, 700 000 euros (environ 459 169 900 francs CFA) pour leurs prises en charge alimentaire.
Le geste est matérialisé par la signature d’un contrat entre l’Ambassadeur de France en Centrafrique et deux ONG françaises : « Solidarités international », et « Triangle Génération Humanitaire ». La cérémonie a eu lieu à l’Alliance Française de Bangui.
Ces fonds vont permettre, de secourir 4900 déplacés internes dans l’Ouham (nord-ouest), et 10915 ménages affectés par les conflits dans la Vakaga et la Haute Kotto (nord et nord-est). Plus de 200 tonnes de denrées, 200 tonnes de semences vivrières et 2500 outils aratoires seront distribués dans le cadre de cette activité.
Selon Jean-Pierre Vidon, Ambassadeur Français en RCA, « cette aide alimentaire en faveur de ces personnes vulnérables est un instrument très important dans le cadre de la Coopération bilatérale entre ces 2 pays. C’est une réponse aux crises humanitaires urgentes affectant les refugiés et déplacés. Il s’agit de préserver les vies, les moyens de subsistance et la résilience des populations menacées par la sous alimentation et la malnutrition ».
Le diplomate français affirme aussi que l’ « action de son pays en matière d’assistance aux personnes vulnérables s’inscrit dans le cadre du respect des principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance ».
Pour Jérôme Socié, Chef de mission Triangle Génération Humanitaire, l’une des ONG signataires de ces conventions, « le geste vise à encourager et accompagner le retour des personnes déplacées par les affrontements meurtriers perpétrés en octobre et novembre 2011, entre les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). Il sera question d’offrir des moyens économiques de subsistance ; offrir aussi des semences de qualité pour une autosuffisance alimentaire. Une manière de redynamiser le marché local ».
Quant à Samuel Toutena, Directeur Général des partenariats pour le développement au ministère du plan, « on reconnait les bons amis dans le malheur. Le geste de la France qui n’est pas le 1er du genre est louable en faveur de ces personnes durement touchées par les conflits ».