Après plusieurs temps de trêve syndicale accordée au pouvoir de Bangui, les partenaires sociaux du gouvernement centrafricain sortent enfin de leur léthargie. « Les syndicats et les défis de la crise en Centrafrique », c’est le thème retenu ce 17 février 2012, pour un échange de 2 jours, par une cinquantaine de membres des Centrales Syndicales de Centrafrique.
Il s’agit d’un congrès national Extraordinaire dont les travaux sont ouverts dans la salle de conférence de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale à Bangui.
Il et question de créer une plateforme de concertation entre les syndicalistes et assurer la cohésion dans les prises des décisions nécessaires liées à la défense des droits des travailleurs. Aussi, mettre en place une nouvelle forme de syndicalisme qui répond aux problèmes que rencontrent les travailleurs Centrafricains.
Selon François Emmanuel Kouzouaki Yondo, président du comité d’organisation dudit congrès interrogé par Radio Ndeke Luka, « ce retour en force sur la scène syndicale est de se focaliser sur les causes les plus profondes des crises sociales que le pays connait ces derniers temps ».
Le président de ce congrès reconnait tout de même que « les syndicalistes sont très divisés. Car, dans la division, la défense des travailleurs serait une action vaine. Cette opportunité permettra de les interpeller pour une cohésion vers une lutte syndicale engagée ».
Ce congrès des syndicalistes centrafricains intervient au moment où des crises sociales refont surface, après que ces partenaires sociaux aient observé une trêve il y a belle lurette. On se souvient encore des manifestations contre l’ajustement des prix des carburants à la pompe en fin 2011, la grève des étudiants de l’Université de Bangui. Ajouter à celles-ci le mécontentement des intégrables voire la menace de retour au pays par la voie routière des fonctionnaires en stage à Ouagadougou.
Il faut dire que la division du syndicat centrafricain s’était matérialisée par l’entrée de certains de leurs principaux leaders au gouvernement. A titre d’exemple, l’actuel ministre de la Fonction publique Noël Ramadan, ancien secrétaire général adjoint de l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC). Il a été l’un des leaders du premier rang dans la lutte syndicale en Centrafrique.