Pour éviter de tomber dans le piège des rumeurs et de la désinformation, Lazare Nzale, chef du quartier Kokolo 4 Makambo, dans le 3e arrdt de Bangui, appelle à un esprit critique et au bon sens face aux émotions. Pour lui, il est important de ne pas croire sans vérifier tout ce que l’on dit. Il partage son expérience avec la cellule #StopATènè.
Avez-vous déjà été témoin d’une rumeur qui a suscité votre esprit critique ?
Lors d’une promenade, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a raconté qu’au lendemain de la levée totale de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, trois conteneurs d’armes ont été saisis en province et remis au gouvernement. Étant animé par le doute, j’ai fait savoir à mon interlocuteur que ce qu’il a dit était grave car aucun média n’a relayé une pareille information moins encore les autorités du pays. Après vérification, il s’agissait d’une fausse information. J’en ai profité pour attirer son attention sur le danger de la propagation des fausses nouvelles.
Quelle a été sa réaction vis-à-vis de votre attitude ?
Il était resté silencieux ce jour-là. Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’il est revenu pour me remercier du conseil. « Si je n’avais pas suivi votre conseil, j’aurais continué à partager cette nouvelle non vérifiée. J’aurai trompé beaucoup de personnes», m’a-t-il dit.
Quelle leçon tirez-vous de cette expérience ?
Je me suis rendu compte qu’il est essentiel d’adopter une attitude critique face aux nouvelles qui nous parviennent. Nous avons également la responsabilité de rappeler à nos concitoyens qu’il n’est pas judicieux de partager toutes les informations non vérifiées que nous recevons. Il est aussi important de leur montrer les conséquences qui peuvent découler de leur diffusion. Ainsi, la personne prendra conscience de la gravité de la situation et sera mieux préparée.
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les messages de haine en République centrafricaine.