Plus de 2 mois après la rentrée scolaire, certaines matières ne sont toujours pas enseignées dans plusieurs établissements publics de Bangui, faute d’enseignants. Inquiets, les élèves redoutent les conséquences de ce manquement sur leur scolarité.
Ces plaintes, pour la plupart, proviennent des élèves du premier cycle. Au lycée de Miskine dans le 5ème arrondissement par exemple, certains élèves errent dans la cour car ils n’ont pas de professeur de mathématiques. « Nous avons presque tous les enseignants, sauf celui de mathématiques. On tend vers la composition du premier trimestre, mais le prof ne s’est jamais présenté. Est-ce qu’on va composer cette matière, on ne sait pas », s’inquiète Judith, une élève de 6ème.
Même son de cloche au lycée de Gobongo dans le 4ème, où les enseignants de mathématiques et de physique-chimie sont toujours absents. A en croire certains élèves, les responsables de l’établissement n’ont pas voulu résoudre ce problème.
« Aucune solution jusque-là »
« Depuis le début de l’année, nous n’avons pas d’enseignants de mathématiques et de physique. Cela va certainement jouer négativement sur notre scolarité. Nous nous sommes rapprochés de nos responsables, mais aucune solution n’est trouvée jusque-là », désole Ezéchiel, élève de 3ème.
Des élèves rencontrés au Lycée Barthélemy Boganda affirment qu’ils avaient connu ce souci il y a quelques années. Cependant, leurs responsables académiques ont pu remédier à cela. Une situation identique au Lycée de Fatima, dans le 6ème arrondissement de Bangui, où les responsables ont su gérer cette situation.
« Ces vides ont déjà été comblés »
« Ces derniers temps, il y a eu un mouvement dans le sens des nominations où certains collègues ont été promus. Mais aussitôt, l’information était remontée vers la hiérarchie, laquelle a agi. On m’a envoyé 3 professeurs de philosophie qui ont pris fonction il y a une semaine. Donc, ces vides ont déjà été comblés », indique François D’assise Zoumbadrou, proviseur du lycée de Fatima.
Malgré la récente intégration dans la Fonction publique de plus de 600 enseignants, nombreux sont les établissements publics qui ne disposent toujours pas d’encadreurs dans certaines matières.
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