Le village Akroussoulback, localité située à 80 km de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran, a reçu le weekend dernier la visite de quatre ministres après l’incident meurtrier du 9 novembre.
La délégation gouvernementale est composée de quatre ministres : Rameaux Claude Biro de la Défense, Nicaise Nassin de la Sécurité publique, Aurélien Simplice Zingas de l’Education et Mamata Ngola du Tourisme. Ils ont tenu une réunion avec la population du village Akroussoulback pour avoir leurs attentes et d’annoncer des décisions après le drame qui a coûté la vie à un élève dans la localité.
Le soldat radié
Au cours de cette visite, le ministre de la défense a annoncé la radiation du militaire centrafricain qui avait lancé une grenade dans une foule pendant une fête, tuant un élève, blessant 25 autres civils selon le dernier bilan annoncé par les autorités locales.
« Au nom du président de la République, je demande pardon à la population de Akroussoulback en général et aux familles des victimes en particulier. Je vous présente les condoléances du chef de l’Etat. En même temps, je vous informe que le militaire qui a commis ces dégâts sera radié afin de servir de leçon aux autres soldats. Je profite de cette occasion pour dire aux chefs de bien contenir leurs éléments sinon, ils seront aussi sanctionnés », a martelé devant la foule Rameaux Claude Biro, ministre de la Défense.
Le sultan maire de Ndélé, Ibrahim Sénoussi apprécie cette visite des membres du gouvernement mais il interpelle le ministre de la défense sur la situation des militaires déployés à Akroussoulback.
« Aujourd’hui, les habitants de Akroussoulback reconnaissent qu’ils sont des centrafricains dont le président est Faustin Archange Touadéra. Puisque ce dernier a envoyé ses représentants pour les consoler. Mais monsieur le ministre de la défense, lorsque vous ne donnez pas de moyens aux militaires, ça devient un problème. Si les PGA ne sont pas payées, c’est aussi un autre problème. Un militaire qui dépasse 6 ou 8 mois en détachement va créer du désordre pour qu’on le relève. Le désordre, il le fait sur la population et on va dire que nos militaires n’ont pas de bonne moralité, ce n’est pas bien », a ainsi critiqué l’autorité traditionnelle.
Selon la décision du ministre d’Etat en charge de l’éducation nationale, le collège de Akroussoulback est désormais baptisé CEG Awaï Moussa, en la mémoire de cette élève de CI, tuée dans cet incident alors qu’elle n’avait que 7 ans.
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