La matinée de ce samedi 3 mars a été très étrange à l’Hôpital Communautaire de Bangui. Des curieux ont accouru de toute part, tous ébahis pour découvrir la naissance d’un quadruplet de bébé au sein de cet hôpital de référence. Adèle Poumassi, âgée de 22 ans, c’est le nom de cette jeune mère du mois, peut-être de l’année, qui vient de battre ce record jamais égalé depuis plus de 10 ans en RCA.
Interrogé par les reporters de Radio Ndeke Luka, le personnel soignant de l’hôpital a affirmé que les 4 nouveaux nés, toutes des filles, pesant environ entre 1,5 et 1,7 kilogramme jouissent d’une parfaite. Toutefois, leur maman encore sous anesthésie, a subi une intervention chirurgicale afin de leur donner la vie.
Docteur Richard Ngbalé, gynécologue a expliqué que la fille est issue d’une famille démunie. Son équipe a du faire recours aux kits d’urgence pour assister cette femme. Pour preuve, l’une des nouvelles-nées a manqué de pullover. Elle a bénéficié de la charité de certaines familles touchées par l’événement.
Le vrai problème qui se pose à cette famille qui a désormais 5 enfants, c’est la prise en charge de leurs progénitures. Toutes personnes de bonne foi ainsi que les autorités sont appelées à voler à leur secours, a souligné le médecin.
Docteur Ngbalé n’a pas manqué de signaler que l’Hôpital Communautaire à l’instar des autres centres de formations sanitaires du pays éprouve de sérieux problèmes notamment, le manque de plateaux techniques voire des professionnels qualifiés. Cette situation est l’une des principales causes d la mortalité maternelles et infantile dans le pays.
Par ailleurs, plus de 7,4% d’enfants en RCA meurent de la malnutrition. Les causes évoquées par les chercheurs dans ce domaine sont entre autre, la mauvaise habitation, le désastre naturel, les conflits politiques. Pour réduire ce danger, des professionnels de santé du pays avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ont entamé le 2 mars 2012, une discussion à l’amphithéâtre Quenum de l’Université de Bangui. Le but a été d’amener le gouvernement et le corps du secteur de la santé à s’impliquer d’avantage dans la lutte contre cette carence.