Une mission de l’Unité Genre du Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) s’est rendue ce mardi 06 mars 2012 à Bria (Est), ville où se sont déroulés les derniers affrontements entre la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union de Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR). L’objectif de cette mission est de suivre et d’évaluer les impacts de ces affrontements sur les populations vulnérables de la Haute Kotto.
Elle est composée du Fonds de Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), l’Organisation des femmes Centrafricaine (OFCA) et l’Association des Femmes Communicatrices (AFPC).
Objectif répertorier les besoins en terme de la situation humanitaire des populations affectées par ces conflits et apporter une solution adéquate.
« Au plan sécuritaire, les autorités locales s’inquiètent encore de la persistance des foyers de tension provoqués par certains rebelles qui refusent de regagner leurs bases d’origine », a expliqué l’envoyé spécial.
Il a ajouté qu’au sujet de la santé, « tous les signaux sont au rouge : manque de kits médicaux, de lits, de générateur, le bloc opérateur mal est équipé au point de pratiquer des interventions chirurgicales à l’aide des lampes torche ».
« Dans le système éducatif, c’est la catastrophe » a poursuivi l’envoyé spécial qui a poursuivi, « 12 écoles détruites, une pléthore d’élèves dans les quelques établissements scolaires fonctionnels, 100 élèves pour un enseignant d’ailleurs non qualifié ceci par manque de ceux titulaires ».
Enfin, « le tissu social a sérieusement pris un coup : Les activités champêtres tournent au ralenti ce qui occasionne une flambée des prix des denrées alimentaires. L’exploitation de diamant et or présente un tableau sombre. Les populations désertent les chantiers en raison de l’insécurité » pour boucler le tableau.
Par ailleurs, les 2603 personnes déplacées par ces évènements verront bientôt leur souffrance en logement atténuer. La mairie de la localité vient de leur affecter un site de 11 hectares situé dans les parages du reboisement des eaux et forêts sur l’axe Ippy (nord-est). Déjà les services des cadastres sont à l’œuvre pour le mettre en valeur qui consiste en la construction du terrain des sports, d’un marché et d’un point d’eau.
Les malheureux évènements, conséquences des attaques entre ces rebelles pourtant signataires des accords de cessez-le-feu avec le gouvernement centrafricain, auraient pour origine, des conflits interethniques basées sur des intérêts politiques.
Des évènements qui avaient fait plus 45 morts, plusieurs blessés, d’importants dégâts matériels dont plusieurs maisons détruites. Plus de 5 000 personnes ses ont déplacées dans les régions de Ippy, Bambari et ses environs (centre-est).