Il a été question de la Centrafrique au Festival du Film des Droits de l’Homme à Genève. Ce festival s’est achevé mardi 13 mars 2012. Un film tourné en Centrafrique a été primé. Il est intitulé « L’ambassadeur ». Il s’agit en fait d’un documentaire dénonce une culture diplomatique corrompue sur le continent.
Ce documentaire est une production de Mads Brugger, un journaliste et cinéaste danois. Son documentaire a obtenu le « Prix des Jeunes ». Pendant son séjour en Centrafrique, il a filmé de nombreuses séquences en caméra cachée.
Le producteur s’est introduit dans l’establishment centrafricain avec un faux passeport diplomatique pour dit-il, « accéder à ce milieu très fermé des affaires d’Etat et de la politique en Afrique ». Il s’est donc présenté à Bangui comme un diplomate doublé d’un homme d’affaires intéressé surtout par le diamant. C’est ainsi qu’il a pu dénoncer dans son documentaire le commerce illégal de diamants dans un milieu où la corruption est de mise à tous les niveaux selon le constat qu’il a pu faire.
Avec sa caméra cachée il filme sa rencontre avec un ex-légionnaire français dont les activités tournent autour de la sécurité de l’Etat et qui sera assassiné peu de temps après. Mads Brugger rencontre également plusieurs autorités à Bangui, des responsables du secteur des mines, des trafiquants de diamant, une tribu pygmée. Il découvre à travers ses rencontres des mécanismes de malgouvernance. Il décrit L’Afrique centrale comme une terre de corruption et de violence.
Le journaliste-cinéaste a expliqué qu’à travers ce documentaire, il voulait montrer une Afrique dépouillée des ONG, les enfants soldats, les enfants malnutris, les ravages de l’alcool et de la cigarette, le milieu des hommes d’affaires européens sur le continent. Bref un monde inaperçu.