Depuis trois jours, Bangui fait face à une pénurie de carburant. Les quelques stations-services qui fonctionnent, limitent la quantité de service.

Les stations-service comme Total (Sica, km5), Green Oil, et Sarpd Oil (PK11, PK12) sont ouvertes, mais ne vendent pas de carburant. Cette situation perturbe fortement le transport urbain. Abdoulaziz, rencontré dans une longue file d’attente, ne cache pas son exaspération. « Je ne peux pas aller au travail. Comme vous le voyez, je suis bloqué ici depuis des heures. Les enfants ne vont pas à l’école, les fonctionnaires arrivent en retard, et beaucoup d’activités sont à l’arrêt », témoigne-t-il.

Carburant limité, frustration généralisée

Dans certaines stations comme Total du rond-point des Martyrs, du croisement 4ème ou Tradex de Marabena, le carburant est encore disponible, mais en quantités très réduites. Chaque client ne peut recevoir que 5 litres maximum. Mahamat, opérateur économique, est inquiet : « Je devais aller à Sibut il y a deux jours, mais sans carburant, c’est impossible. Aujourd’hui encore, il faut attendre des heures et on ne peut même pas faire le plein. C’est vraiment décourageant. »

Un ravitaillement qui tarde à venir

Pour certains, cette situation serait liée à un retard d’approvisionnement. Samson, chauffeur de taxi-moto, pense que les jours fériés du week-end dernier ont bloqué les livraisons. « Il n’y a pas eu de ravitaillement pendant le week-end. Depuis hier, je tourne sans trouver une goutte de carburant. Mes clients m’appellent, mais je ne peux pas travailler. Ça crée aussi des tensions avec mon patron », confie-t-il.

Pendant que les stations officielles sont vides, sur le marché noir, les prix flambent : un litre d’essence ou de gasoil s’échange à 1.400 voire 1.500 FCFA. Les autorités n’ont pas encore donné d’explication claire sur cette pénurie.

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