Les vendeuses d’aliments surgelés expriment leur mécontentement face à la hausse incessante des prix de ces produits dans les bazars de Bangui. Elles se procurent principalement des cartons de poulet et de poisson auprès des poissonneries afin de les revendre en détail. Elles en appellent au gouvernement de réguler les tarifs de ces produits sur le marché.
De nombreuses commerçantes de poissons et de poulets surgelés rencontrées à Bangui, dénoncent l’augmentation quotidienne des prix de leurs marchandises. Devant une poissonnerie au centre-ville, Thérèse, une commerçante expérimentée, montre un désintérêt croissant envers son activité.
« Avant, un carton de poisson coûtait 25.000 à 26.000 FCFA, explique-t-elle. Mais aujourd’hui, c’est entre 32.000 et 35.000 FCFA. Le carton de poulet est passé de 15.000 à 28.000 FCFA. Je pense même à arrêter, car je ne gagne plus rien. »
Cette hausse de prix a rendu la vente difficile et empêche les commerçants de faire des bénéfices. Marina Benguemati, qui travaille comme poissonnière au centre Jean XXIII, elle aussi montre son désintérêt : « Le poisson est trop cher en ce moment. Certains produits qui ne valent pas ce prix, on nous les vend à 32.000 FCFA. Ils prennent notre capital et notre bénéfice. C’est compliqué, car nous ne réalisons pas de bénéfices ».
Le gouvernement appelé à mettre fin aux abus
Gracia, une vendeuse de poulet frit au quartier Yassimandji, appelle le ministère du Commerce à intervenir pour contrôler les prix. « Je me demande si le ministre du Commerce est au courant de la situation, s’interroge-t-elle. Les prix des produits augmentent chaque jour et on ne sait pas pourquoi. Le gouvernement doit intervenir afin de contrôler les prix ».
Face à ces préoccupations, Thierry Tenguede, directeur du commerce, de la concurrence et de la consommation appelle la population à exiger les factures à chaque opération. « Les consommateurs disent que les prix sont augmentés, tandis que les opérateurs économiques disent qu’ils respectent les prix homologués. Donc ce qui peut prouver la spéculation, ce sont les factures. Malheureusement, nos compatriotes n’ont pas l’habitude de demander des factures à chaque opération de vente. Il est nécessaire que les centrafricains exigent des factures pendant les achats ».
Le ministère du Commerce rappelle également l’existence d’un numéro vert, le 1318, dédié pour signaler tout cas de spéculation sur les prix.
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