« Nous vivons dans une insécurité totale. Car, les éléments de Baba Ladé prolifèrent dans nos localités avec des armes de guerre. Cela provoque une psychose généralisée au sein de la population. Nous ne pouvons plus vaquer à nos occupations quotidiennes ». Ces propos sont tenus sur les ondes de Radio Ndeke Luka ce 15 avril par les habitants des localités de Libi et Galafondo, des villes situées à plus de 80 kilomètres de nord de Bangui.
Ces réactions font suite à la récente incursion des éléments du Général rebelle tchadien Baba Ladé dans la région de Libi. Après cette incursion la population s’est lancée dans une contre offensive soldée par 2 personnes tuées côté des assaillants et 1 du côté villageois.
Selon les populations de ces régions interrogées par Radio Ndeke Luka, « Libi, Galafondo et d’autres localités où sévissent en maitre les rebelles du Front Populaire Républicain (FPR) sont abandonnées à leur triste sort par le pouvoir de Bangui ».
Pour elles, « même les Forces de défense et de sécurité présentes dans ces localités assistent souvent impuissantes aux raids de ces rebelles. Il s’agit des militaires sans moyens logistiques et parfois avec un effectif réduit ».
Il est à mentionner que la population de ces régions affectées par ces rebelles ne vit que de l’élevage, d’agriculture de la pêche et de la chasse. Elle est même la ceinture nourricière de la ville de Bangui.
A titre de rappel, les rebelles du FPR ont été chassés en janvier dernier par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et Tchadiennes dans leurs bases de Ouandago et Gondava (nord). Ces rebelles sont désormais éparpillés dans plusieurs régions du pays. Ils pillent, violent et tuent la population civile.