S’assurer plus de 3 repas par jour ou s’acheter au quotidien les produits de premières nécessités devient un parcours du combattant pour la population de Bangui. La montée vertigineuse du prix de ces produits en est la principale cause. Consommateurs et commerçants s’en plaignent.
Il suffit de faire le tour des marchés, des ménages et certains cafés de Bangui pour se rendre compte de la cherté de la vie. Les familles mangent à peine à leur faim et ne peuvent parfois pas s’offrir les produits de premières nécessités.
« Nous ne mangeons qu’une seule fois par jour. C’est la souffrance totale. Les salaires n’ont jamais été augmentés depuis des décennies, mais les prix grimpent toujours. Chaque commerçant fait à sa tête, même le savon de 125 francs CFA et passé à 200 francs. Pour les légumes n’en parlant pas. Nous ne pouvons plus manger la viande de bœuf. C’est la faute du gouvernement qui ne contrôle rien sur les marchés », ont affirmé certains consommateurs interrogés dans l’émission « A vous la Parole » de Radio Ndeke Luka.
De leur côté, les commerçants ont indiqué que « nous mêmes sont victimes de cette montée des prix auprès des grossistes. Pour nous en sortir, sommes obligés de faire de la spéculation ».
Pour les grossistes, ce sont « les tracasseries routières qui sont en partie, la cause de cette hausse des prix. Car, les marchandises achetés leurs reviennent chers. La RCA est un pays enclavé où tous ses produits sont importés ».
Interrogée sur cette montée anarchique des prix des denrées alimentaires et des produits de premières nécessités, la ministre du commerce Marlyn Mouliom Roosalem a déclaré que « son département surveille de près cette situation. Le pays s’est inscrit dans une dynamique mondiale où les prix sont désormais libéralisés. A cet effet, le gouvernement ne fait que la surveillance des prix et non son contrôle. Le département est encore en phase de sensibilisation avant celle dite de répression ».
Le ministère du commerce a pris le 11 avril 2012, un arrêté sur le blocage des prix des produits sur les marchés du pays. Mais, l’application n’est pas encore effective ; même si la Police et la Gendarmerie sont chargées du suivi.