L’économie de la République Centrafricaine affiche une perte de 13,2 milliards de francs CFA chaque année (USD 26 millions, soit 1,2 % du Programme Intérieur Brut PIB). Les raisons évoquées sont liées aux mauvaises conditions de l’assainissement. Ce chiffre vient d’être annoncé dans un rapport rendu public par le Programme eau et assainissement (PEA) de la Banque mondiale.
L’étude sur les documents « Impacts économiques d’un mauvais assainissement en Afrique – La République centrafricaine » a constaté que la majorité (80,8 %) de ces coûts provient de la mort prématurée de 3 400 Centrafricains due à des maladies diarrhéiques, dont 2 400 enfants de moins de 5 ans, avec près de 90 % de ces décès directement imputables aux conditions médiocres relatives à l’eau, l’assainissement et l’hygiène.
Les coûts de santé représentent environ 8,8 % du total des coûts économiques, tandis que les temps d’accès et les pertes de productivité représentent près de 10,2 %.
La spécialiste principale eau et assainissement du PEA déclare que « le programme était déjà conscient depuis un certain temps de l’impact de la médiocrité de l’assainissement sur la santé ; mais il s’agit là d’une des premières études permettant de quantifier les coûts annuels en résultant. EIle ajoute que la RCA ne pourra atteindre une croissance durable sans résoudre le problème de ces coûts ».
L’étude a également démontré que « 2,2 millions de Centrafricains utilisent des latrines insalubres ou partagées tandis qu’1 million n’ont accès à aucune latrine et défèquent à ciel ouvert et le quintile le plus pauvre a 100 fois plus de chances de pratiquer la défection en plein air que les plus riches ».