Les jeunes de la localité de Obo située dans la préfecture du Haut Mbomou (est) sont à la recherche d’emplois pour améliorer leurs conditions de vie. Ils migrent ces derniers temps vers le Sud-Soudan.
Cette ruée vers la ville sud-soudanaise, frontalière avec la République Centrafricaine explique la précarité de la ville à Obo, une précarité provoquée par les exactions des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Obo court le risque de se vider de ses vaillants fils.
Clément Loutemboli, un jeune au quartier combattant à Obo, déclare que « les raisons de cette migration sont très simples : Obo est située à plus de 1 300 kilomètres de Bangui la capitale du pays où aucune activité ne s’y développe. Le pouvoir de Bangui abandonne ces jeunes à leur triste sort. Alors que le Sud-Soudan, avec une économie qui prospère, donne l’occasion à ces derniers d’améliorer leurs conditions de vie. La ruée vers cette ville ne concerne pas seulement les jeunes de Obo, mais aussi ceux de Rafaï, Djéma, Zémio et bien d’autres régions situées à l’extrême est du pays ».
Pour Joseph Kpioyesserani, maire de la ville de Obo, « il faut agir vite pour freiner cette exode qui commence à devenir inquiétante en milieu jeune. Il demande au gouvernement d’ouvrir des pôles d’activités économiques pour maintenir cette jeune population en place».