Il ne se passe pas un seul jour, ni un mois sans que les femmes centrafricaines ne soient victimes de traitements cruels inhumains ou dégradants, quelque soit leur rang social. Le dernier exemple en date est celui d’une enseignante, la trentaine et professeur au Lycée Saint Charles de Bangui.
Elle a été mortellement torturée le 24 avril 2012 par son amant, un Sergent chef de la garde présidentielle. L’acte s’est produit au PK 13 dans la commune de Begoua, périphérie de la ville de Bangui.
Selon les témoignages des collaborateurs de la victime, « son amant l’a accusée d’avoir sorti un autre homme. En guise de correction, ce sergent chef de la garde présidentielle l’a mortellement agressé. Conduit à l’Hôpital Communautaire de Bangui par son bourreau accompagné de ses frères d’armes, la victime s’est éteinte sans tarder ».
« Une fois constater le décès de son épouse, ce militaire s’est retirer de l’hôpital en question pour se rendre au camp de Roux, abandonnant ainsi la victime. Et, c’est à la morgue que ses frères d’armes ont pris le soin d’informer les parents de l’enseignante », ont mentionné ces sources.
Selon Moïse Kotayé, un des parents de la victime interrogé par Radio Ndeke Luka, « le corps de cette dernière porte des tuméfactions et son crâne est presque broyé ». Mais après ce forfait, le présumé criminel, accompagné de ses amis d’armes, a emporté tous les biens de a maison dont ceux acquis par la défunte ».
Pour lui, « c’est comme si le militaire a tué leur fille pour la voler. Beaucoup de ses biens ont été emportés : ordinateur portable, moto-dame, matériaux de construction voire des vêtements ».
« Ce qui est plus grave dans cette affaire est que, ce militaire se balade sans état d’âme, sans se rendre à la gendarmerie, moins encore sans être inquiété par la Justice. Simplement parce qu’il travaille auprès du Chef de l’Etat centrafricain François Bozizé », a indiqué Moïse Kotayé.
Pouratnt, les associations et ONG font de multiples sensibilisations sur le respect des Droits de l’Homme dont celui de la femme en Centrafrique. Cette situation est loin de connaitre une amélioration dans le pays.