Les victimes de violences sexuelles et sexistes du procès de Jean-Pierre Bemba sont toujours dans l’attente de leurs indemnisations. Elles ne savent quand ce réparation sera faite. Cette préoccupation vient d’être rendue publique ce 24 avril par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka à Arusha en Tanzanie. Il poursuit un atelier sur la Justice Internationale organisé par la Cour Pénale Internationale.
Pourtant, a indiqué l’envoyé spécial, la CPI avait depuis 5 mois envisagé un programme destiné à mettre à la disposition de ces victimes un fonds nécessaire pour leurs indemnisations. Une campagne avait été déjà réalisée dans le sud et nord de la République Centrafricaine par le bureau local de la CPI.
Selon la section Communication du bureau local de la CPI en RCA, « aucune information n’est encore disponible au sujet des projets soumis par certaines ONG et retenus par la CPI pour la mise en œuvre de ce programme en faveur des victimes concernées ».
Pour Edith Douzima Lawson, représentante légitime des victimes, « il est difficile de comprendre ce qui se passe avec ce fonds au profit des victimes. Aussi, les représentants légaux n’ont pas été associés dans ce programme depuis son lancement en novembre 2011. Il s’agit en fait d’un programme qui devrait prendre en compte l’ensemble des victimes de violences sexuelles et sexistes ».
Ce qu’il faut dire dans ce programme, c’est que l’inquiétude grandissante vient surtout de la part des victimes dites de crimes de guerre et crime contre l’humanité. Des crimes qui seraient bien sûr attribués aux éléments du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Bemba. Le leader du MLC est toujours à la barre à la CPI.
Il a été poursuivit pour les mêmes crimes commis entre 2002- et 2003 en RCA. Ce dernier, en compagnie de ces éléments, volait au secours du président défunt Ange-Félix Patassé alors acculé par la rébellion de l’actuel Chef de l’Etat François Bozizé.