Manger à sa faim devient un parcours de combattant pour la population de Ndele (nord). La principale cause est la montée des prix des denrées alimentaires. Une situation occasionnée par les récentes crises militaro politiques dans la préfecture de Bamingui Bangoran provoquées par les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).
Ce constat a été fait le week-end dernier par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka dans cette région. Il avait accompagné une mission d’évaluation de la situation sécuritaire conduite par le Conseil National de Médiation (CNM) et le Bureau Intégré des nations Unies pour la Consolidation de la paix en République Centrafricaine (BINUCA).
Selon certains habitants de cette région interrogés par Radio Ndeke Luka, plus personne ne peut manger à sa faim. Les prix des denrées ont doublé sinon ont triplé. Ces rebelles ne favorisent pas le ravitaillement des marchés en denrées alimentaires. Ils imposent des taxes qui font fuir les commerçants. Depuis plus de 3 ans, Ndele, une région riche en produits champêtres vit dans une insécurité alimentaire sans précédent.
Même si l’augmentation des prix des denrées alimentaires reste d’actualité dans cette ville, à ce jour, la principale préoccupation de la population, c’est l’aboutissement du processus du Désarment Démobilisation et Réinsertion de ces rebelles. Pour d’autres, ce processus est l’unique voie vers une paix durable.
De l’avis de certains observateurs de la vie sociale de cette localité, la paix semble revenir peu à peu dans la ville de Ndele. Une situation favorisée par l’accord de cessez le feu entre l’UFDR et la CPJP et le passage de la caravane de la paix dans cette localité.
Soulignons que les affrontements entre ces rebelles ont endeuillé plusieurs familles. Des biens matériels y compris des maisons ont été détruits par les évènements.