En plus des frais d’inscription qui s’élèvent à 6.500 francs CFA, les étudiants en 1ère année du journalisme doivent verser 25.000 francs CFA pour avoir accès au studio destiné aux travaux pratiques. Cette exigence qui émane des responsables du département de la Science d’Information et de Communication est sans doute décriée par les étudiants.
Sous couvert de l’anonymat, ces étudiants ont déclaré que le droit à l’éducation a toujours été garantie par l’Etat. Exiger une telle somme aux étudiants qui n’ont pas de bourse pose un sérieux problème.
Selon Jean-Claude Rédjémé Chef de ce département interrogé ce 29 avril 2012, « à l’ouverture de cette filière en 2008, une partie des matériels était fournie par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). Or, il a été question qu’une autre soit l’affaire de l’Etat centrafricain. Jusqu’à ce jour rien n’est fait. Le département s’est vu obliger d’exiger cette somme aux étudiants de la 1ère année qui doivent la payer durant toute leur formation en licence ».
« Outre le versement de ces frais, le département du journalisme se confronte à d’autres problèmes tels que le manque d’un parc informatique, de salle de cours, obligeant les niveaux de la 1ère et 2ème année à altérer leurs horaires », indique Jean-Claude Rédjémé.
Toutefois, selon toute vraisemblance, l’Institut Panos Paris de Centrafrique avait réhabilité et équipé un studio destiné aux travaux pratiques. Il s’agit d’un projet mis en œuvre en partenariat avec l’Université de Bangui à la faveur des journalistes sensibles aux droits de l’Homme.
Interrogé sur un éventuel versement des frais du studio demandé par l’université, Pascal Chirhalwirwa, Coordonnateur de Panos Paris en Centrafrique, déclare que son institut n’ « est pas informé sur ce sujet. Seule l’Université de Bangui est habilitée à gérer ce studio, même s’il est offert par Panos Paris. L’idée de ce programme a été murie pour permettre aux étudiants de lier la théorie à la pratique ».