Les opérations de Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR), des groupes politico-militaires signataires de l’Accord de Paix Global de Libreville, sont désormais reprises. Elles concernent les zones du Centre-Nord, notamment à Kaga-Bandoro, Bouca, Kabo et Ouandago.
L’annonce a été faite ce 6 mai 2012, à travers un Communiqué de presse du Comité de pilotage du Programme DDR, signé de son 2ème Vice-président, le Général Xavier Sylvestre Yangongo, en même temps Ministre du DDR et de la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN).
Selon le Communiqué, les ex-rebelles concernés par ces opérations relèvent de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), de l’Union des forces Républicaine (UFR) et du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC). Les leaders de ces mouvements politico-militaires sont déjà chargés de regrouper leurs éléments sur les différents sites de désarmement retenus.
Selon le Général Xavier Sylvestre Yangongo, Ministre et 2e Vice-président du Comité de pilotage du Programme DDR interrogé par Radio Ndeke Luka, « les opérations du DDR sont assez lourdes et couteuses. Elles avaient été suspendues faute de financement. Il a été question de renégocier des fonds avec les partenaires avant toute relance. Un geste politique concrétisé à l’issue du dernier déplacement du Chef du gouvernement à New York ».
Pour lui, « la 1ère phase des opérations concerne d’abord les éléments de l’APRD. Une branche armée qui compte plus de combattants que les autres. D’ailleurs, 4000 d’entre eux ont été déjà démobilisés et il en reste 3000. Une fois terminé, le processus visera les autres rebelles surtout ceux de Kabo (nord) ».
Par ailleurs, le processus DDR avait bloqué aussi avec l’arrestation en janvier dernier de son 1ère Vice-président et chef de file de l’APRD, Jean-Jacques Demafouth. Une arrestation qui a concerné aussi les leaders de l’Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement (UFDR), Gontran Djono-Ahaba député de Birao II et Mahamath Abrass, député sortant de cette même ville. Ils étaient tous accusés pour tentative de destitution du pouvoir de Bangui. A ce jour, ces leaders sont libérés provisoirement.
De l’avis de certains observateurs de la vie politique, cette arrestation aurait perturbé le processus DDR. Une idée réfutée par le gouvernement centrafricain.
Les opérations du DDR sont relancées au moment où le pays fait encore face à une insécurité sans précédent. Les exactions des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans l’est et ceux du Front Populaire Républicain (FPR) dans le centre et nord du pays en sont de parfaites illustrations.