Le mécontentement du personnel de la Société Centrafricaine de Télécommunications (SOCATEL) est loin de prendre fin. Les agents ont une fois de plus débrayé ce 9 mai 2012. Ces derniers ont organisé un sit-in devant le cabinet du ministre en charge des Postes et Télécommunications et des Nouvelles Technologies, pour réclamer le payement de 7 mois d’arriérés de salaire.
Tous ont entonné une chanson en langue Nationale le Sango : « Payer nos 7 mois d’arriérés de salaire, nous mourons de faim ». Interrogés par radio Ndeke Luka, certains ont déclaré que « le gouvernement les a tout simplement abandonnés. Nous sommes expulsés par nos bailleurs et nos enfants subissent le même sort à l’école. Nous ne savons plus quoi faire ».
Face à ce mécontentement, les responsables des centrales syndicales de la SOCATEL ont été immédiatement reçus par le ministre chargé des Postes Télécommunications pour une tentative de négociation.
Toutefois, ces leaders ont projeté tenir une Assemblée Générale dans l’après midi de mercredi pour rendre compte de cette action à leur base. C’est la énième fois que le personnel de la SOCATEL débraye.
Appelée société « mère » des télécommunications en République Centrafricaine, la SOCATEL a été fragilisée par une rude concurrence des sociétés privées du même secteur. Une partie de son personnel a été compressée. Pour preuve, on compte 4 réseaux de téléphonie mobile dans le pays avec des offres attrayantes.