Le Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO) entend combattre l’insécurité alimentaire en République Centrafricaine. Elle vient de lancer le 10 mai 2012, une foire dite « Foire aux intrants agricoles ». L’opération a consisté à doter les groupements agricoles des outils et semences de qualité.
Les villes de Boali (95 kilomètres nord de Bangui) et Bouar (ouest) sont concernées. La même activité a été réalisée dans les villes de Bangui et Damara (nord).
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka à Boali, les semences sont composées entre autres du sésame, de l’arachide, de la courge. Ajouter à cela, les pioches, pelles, brouettes, houes comme outils agricole.
L’objectif recherché à travers cette foire est non seulement de relever le niveau de la crise alimentaire, mais aussi donner une réponse à la population au sujet de la fourniture des semences et matériels aratoires de qualité.
Toutefois, a-t-il précisé, cette distribution a fait des mécontents. Nombreux sont certains ménages qui ne sont pas bénéficiaires. Ils ont boudé le projet qu’ils jugent très sélectif.
En réponse à cette situation, Etienne Endjidénapo, responsable de la Caritas, une ONG partenaire de la FAO, la rigueur émane de cette agence des Nations Unies. Sont concernées par cette activité, les personnes démunies et vulnérables notamment les veuves et femmes atteintes du VIH/SIDA.
Par ailleurs, Josué Binoua, ministre résidant de l’Ouham-Péndé a lancé jeudi une campagne agricole et économique à Bozoum (nord). Contre toute attente, la population n’a rien reçu comme intrants agricoles et semences. L’activité a simplement consisté à sensibiliser ces populations dans une région en proie à l’insécurité pour doubler d’efforts dans leurs activités quotidiennes dont les travaux champêtres.
Ces habitants de l’Ouham-Péndé n’ont pas manqué de signaler au ministre « le calvaire traversé chaque jour pour survivre : insécurité grandissante, insécurité alimentaire occasionnée par le manque du personnel qualifié en agriculture ».
Ils sont rassurés par le ministre de l’engagement du gouvernement centrafricain pour une suite favorable à leur plainte.
La plupart des villes concernées par ce projet de la FAO ont été durement frappées par les crises militaro-politiques. Des crises qui ont contribué au déplacement massif des populations.