L’Archidiocèse de Bangui a enfin un Archevêque. Il s’agit du Père Dieudonné Nzapalahinga, précédemment Administrateur apostolique de l’archidiocèse de Bangui. C’est le Pape Benoît XVI qui vient de le nommer ainsi que 3 autres Evêques. Le prélat succède à ce poste Monseigneur Paulin Pomodimo, actuel Médiateur de la République Centrafricaine.
Mais qui est Monseigneur Dieudonné Nzapalahinga ? Il est né le 14 Mars 1967 à Bangassou (est). Il a fait ses études primaires à Bangassou et entré au petit séminaire Saint Louis de la même localité. Il poursuit ses études au Cameroun et au Gabon.Le Père Nzapalahinga a fait ses premiers vœux dans la Congrégation des Pères Spiritains en 1993 et les vœux définitifs sont prononcés en 1997. Il a été ordonné prêtre le 9 Août 1998.
Vivant en France, il a été rappelé à Bangui comme Supérieur Régional des Pères Spiritains pour être ensuite nommé Administrateur Apostolique de Bangui. Il succède à Monseigneur Paulin Pomodimo qui a démissionné suite à une mission du Vatican. La mission conduite par le Cardinal Robert SARAH avait aussi conduit à l’exclusion de certains prêtres centrafricains qui n’ont pas respecté leur chasteté.
3 autres Evêques figurent sur la liste. Il s’agit des Pères Dennis Agbenyadzi Kofi comme Evêque de Berberati (ouest) ; Cyr Yapaupa, Evêque d’Alindao (est) et Nestor-Désiré-Nongo Aziagbia comme Evêque de Bossangoa (nord-ouest).
La désignation du Père Dieudonné Nzapalahinga vient de mettre un terme à une longue période de crise qu’a connu l’Eglise Catholique de la RCA. En 2009, suite à une enquête menée dans le pays par le Saint Siège, certains prêtres ont été suspendus et d’autres radiés. Le non respect de leur engagement en a été la principale cause. Pour preuve, ces enquêtes avaient révélées que certains prélats possédaient une vie de famille, ce qui est contraire aux règles édictées par leur mission dite de chasteté.
A ce jour, des prêtres qui ont fait leur mea culpa ont été repêché ; certains reprennent le chemin de l’Université de Bangui dans d’autres filière ; d’autres regagnent simplement leur famille et vaquent désormais à autre chose.Au-delà de la reconstitution du tissu de l’Eglise Catholique Centrafricaine après cette traversée du désert, certains observateurs de la vie politique, économique voire sociale se souviennent encore du rôle que cette confession religieuse a joué dans la consolidation de la culture de la paix en Centrafrique depuis 1996.