La Centrafrique à l’instar des autres pays membres des nations unies célèbre ce 15 juin 2010 la journée internationale de lutte contre la faim.
Selon un constat fait ce jour par Radio Ndeke Luka, plusieurs personnes continuent de crier famine dans le pays pour diverses causes.
A Birao (extrême nord du pays) la majorité de la population souffre de faim à cause de l’instabilité de la zone, a-t-on appris du correspondant de la Radio dans la zone.
A Bangassou (Sud-est), l’insécurité, causée par les éléments rebelles de la LRA de Joseph Koni dans la zone, a provoqué la concentration de la population dans une même ville. Conséquences, les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Le pouvoir d’achat étant faible, cette population est exposée à la faim.
A Bria (Centre-est), les activités agricoles sont laissées au profit des activités minières ce qui fait que certains produits agricoles deviennent rares sur le marché, a fait savoir le correspondant de Ndeke Luka dans la ville.
A M’Baïki (Sud), malgré la volonté des groupements agro-pastoraux de la ville, le manque des intrants fait que la production agricole décroit. Le prix d’une cuvette de manioc passe de 900 FCFA (environ 1,40 Euros) en 2009 à 1250 FCFA (environ 1,95 Euros) en 2010.
A Bouar (Nord-Ouest), 3 ménages sur 10 mangent à leur faim selon un responsable de l’agence du développement de l’agriculture en Centrafrique. Il poursuit que le non motivation des agriculteurs en est une des causes.
Selon un rapport publié en 2009 par le Fonds alimentaire mondial (FAO), 1,02 milliards de personnes souffrent de faim.