L’APRD dissoute … mais

L’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) est dissoute. L’annonce a été faite le 17 mai 2012 par Jean-Jacques Demafouth, patron de cette ex-rébellion, autrefois active dans le nord de la République Centrafricaine.

La décision de dissolution de l’APRD intervient après que ses éléments aient été désarmés et démobilisés.  Un chiffre de 1017 bénéficiaires a été avancé par le gouvernement lors des opérations du Désarmement démobilisation et Réinsertion (DDR). Ce chiffre a été contesté par l’APRD.

Malgré tout, les opérations ont été conduites jusqu’au bout. A l’annonce de la dissolution de l’APRD lors d’une cérémonie officielle, la population de Kaga Bandoro et celles des régions affectées par les exactions de cette rébellion se sont réjouies.

Interrogé par Radio Ndeke Luka, Lakoue Maradas, un des responsables de l’APRD, a déclaré que « j’avais pris les armes pour attirer l’attention du gouvernement sur un problème du pays. Nous avions arrêté les hostilités depuis 2007 après la signature de l’accord global de paix tenue à Libreville au Gabon. Une attitude facilitant la libre circulation des biens et des personnes dans les zones où nous contrôlions. A ce jour, nous déposons les armes, mais quitte au gouvernement d’assurer notre sécurité et donner tout ce dont nous avions besoin ».

De son côté, Jean-Jacques Demafouth a affirmé que « les éléments de cette faction rebelle sont désormais mis à la disposition du gouvernement centrafricain. Ils peuvent constituer des bras pour la sécurisation du pays ».

Pour le Général Xavier-Sylvestre Yangongo, ministre délégué à la Défense en charge du DDR, « le gouvernement a pris acte de la dissolution de l’APRD. Il s’est tout de même félicité de l’atteinte des objectifs du processus DDR au sein des éléments de l’APRD ».

Toutefois, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région, « on dénombre qu’une dizaine d’armes conventionnelles ont été déposées par ces rebelles lors des opérations du DDR ».

Face à cette situation des interrogations ont été enregistrées au sein de la population qui craint un regain de tension.