L’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme (OCDH) vient de dénoncer les circonstances dans lesquelles est mort le 14 mai 2012, un élève magistrat admis à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) à Bangui.
Dans une déclaration publiée le 15 mai 2012, le conseil exécutif de l’OCDH « exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour déterminer les circonstances du décès de Michel Kpawina ».
L’OCDH et les parents du disparu « accusent l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature d’être responsables de sa mort. Selon eux, ce drame est survenu durant la période de brimade dans cette école. Une période dite de « tradition ».
Présentant ses condoléances à la famille éprouvée, l’OCDH s’interroge sur « la survivance de telles pratiques dans un Etat de droit comme la République Centrafricaine. Et, l’OCDH se dit prêt à soutenir toute démarche de la famille tendant à la manifestation de la vérité ».
En rappel, une source médicale a affirmé que la victime a été admise à l’hôpital dans une situation déplorable : tout son corps était couvert de blessures. C’est à peine une journée passée à l’hôpital qu’il a rendu l’âme.
Ses proches avancent comme raison de son décès, les mauvais traitements subis pendant la formation militaire dans cette école. Selon eux, la victime aurait le coup tordu, ce qui a entrainé sa mort. Toutefois, cette hypothèse est loin d’être confirmée par les responsables de l’ENAM qui préfèrent continuer de garder le silence sur cette affaire.
Des sources dignes de foi ont indiqué que le Procureur de la République aurait instruit une autopsie du corps afin de faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
Le défunt n’était pas le seul à subir ces atrocités. A ce jour, plusieurs blessés parmi les élèves magistrats en formation suivent encore des soins dans quelques hôpitaux de Bangui. Certains d’entre eux seraient même dans une situation sanitaire inquiétante.