La population du village Gondava situé au dans la préfecture de Nana Gribizi (nord) connait ces derniers temps une condition de vie précaire. Le calvaire fait suite aux attaques perpétrées en janvier dernier contre la base du général rebelle tchadien Baba Ladé. Des opérations menées conjointement par les Forces Armées Centrafricaines et Tchadiennes.
Le constat est alarmant, a remarqué le correspondant de Radio Ndeke Luka qui s’est rendu dans ce village durement affecté par ces conflits armés, un village dépourvu de tout : environ 148 huttes en pailles à moitié recouvertes de bâche servent de maison d’habitation. Les familles s’entassent dans des pièces de 3 mètres carrés.
« Seuls les adultes gardent les rares moustiquaires. Les enfants dorment à même le sol ou sur des nattes déchirées et sans draps. Ces enfants sont ainsi exposés aux piqures des moustiques et scorpions. Ils sont privés de la scolarité. Car, l’unique école de la localité n’a pas fonctionné depuis 5 mois faute du non payement des frais du maître parent qui dispense les cours. Malgré tout, ces enfants se sont présentés au récent concours d’entrée en 6ème », a-t-il précisé.
« Les femmes ne sont épargnées de cette précarité de vie sans précédent. Elles sont obligées de parcours 3 à 4 kilomètres à la recherche d’eau insalubre. Du coup toutes les familles sont sous le coup des maladies de la diarrhée et du paludisme. D’ailleurs le village ne dispose pas ni latrines ni de puits », a indiqué le correspondant.
A cette longue liste s’ajoute une crise alimentaire criarde. La population s’est vue dans l’obligation de lancer un cri d’alarme à l’endroit du gouvernement et ses partenaires pour une éventuelle assistance, a-t-il conclut.