Le secteur des transports connait une fois de plus ce 1er juin 2012 un nouveau réajustement des prix des hydrocarbures. La nouvelle a fait couler de l’encre et de la salive au sein des consommateurs de ces produits. Le prix de l’essence passe de 840 à 880 francs CFA, le gasoil de 830 à 870 francs CFA tandis que le pétrole se vend désormais à 660 au lieu de 630 francs CFA comme jeudi soir.
Du coup, la circulation routière a été perturbée dans la matinée de ce vendredi à Bangui, en raison de la convocation d’une réunion d’urgence par le syndicat des conducteurs des taxis et bus.
Selon Jean Brice Port Djane, Secrétaire Général du Syndicats des conducteurs des taxis et Bus, la décision a constitué une mer à boire pour ces conducteurs. Les transports ne reprendront normalement que le 2 juin 2012, en attendant d’envisager d’autres pistes de revendications. Dès lundi prochain, le syndicat présentera un cahier de charge bien précis au gouvernement sur ce réajustement.
Pour Hilaire Sylvain Yabada, Directeur Général des transports de Surface par intérim, « la réaction de ces conducteurs est bien fondée. Une telle situation créée souvent une psychose. Mais, il suffit de réfléchir un peu pour mieux comprendre. Le gouvernement est entrain de prendre toutes les dispositions pour ne pas qu’il y ait des perdants dans cette décision ».
Déjà, les conducteurs des taxis et bus envisagent la hausse des frais de transports urbains. Certains préconisent d’augmenter à 250 francs CFA, d’autres à 225 ou 275 francs CFA pour les taxis et 175 francs CFA pour les bus.
En janvier dernier, un réajustement de ces produits pétroliers avait provoqué l’organisation par ces conducteurs d’une journée sans taxis.
Or, le gouvernement, dans la précédente décision, avait parlé d’un réajustement pour booster l’économie du pays. Les institutions financières internationales ont été indexées comme ayant exigé cette augmentation.