La République Centrafricaine, à l’instar des autres pays de la planète, célèbre ce 5 juin 2012, la Journée Mondiale de l’Environnement sur le thème « Économie verte : en faites-vous partie ? » A Bangui, la journée a été marquée par une marche de découverte de l’espace vert du pays sur la colline de Bas-Oubangui.
Cadres, experts des différents ministères, partenaires au développement ont répondu présent à ce rendez-vous parrainé par le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’activité a été organisée par le ministère de l’Environnement et de l’Ecologie.
Une autre activité greffée au menu de cette célébration a été une conférence-débat sur le « Développement durable 20 ans après la conférence de Rio », une occasion pour évaluer les avancées et contraintes liées à la mise en œuvre des recommandations issues de cette conférence.
La journée de l’environnement a été célébrée au moment où Bangui, capitale de la RCA est loin de ressembler à une ville dite « verte » : il suffit juste de faire un tour dans certains coins de rue ou encore aux marchés pour se rendre à l’évidence.
A titre d’exemple, les paniers de la ménagère, jadis fabriqués en rotin ou matière facilement dégradable, sont systématiquement remplacés par les sachets en plastiques. D’ailleurs ces sachets sont utilisés pour plusieurs besoins notamment pour l’emballage ou la conservation de l’eau, des aliments et biens d’autres choses.
Ces sachets sont jetés n’importe où après usage. Du coup, les canaux d’évacuation sont bouchés, les rues en sont jonchées. On assiste aussi à l’incinération traditionnelle de ces sachets, ce qui dégage d’énormes quantités de fumée avec tout le risque d’affecter la couche d’ozone.
L’autre cas de dégradation de l’environnement dans le pays s’explique aussi par l’abattage anarchique d’arbres. Un abattage destiné soit à la commercialisation ou soit à la consommation.
Interrogés par Radio Ndeke Luka, certains banguissois ont pointé un doigt accusateur vers les services d’hygiène qui n’assument pas leurs responsabilités relatives à l’assainissement de la ville. « Nous avions une ville salubre vers les années 70 au temps du défunt président Jean-Bedel Bokassa, car, les forces de l’ordre d’alors suivaient à la lettre les instructions du gouvernement sur le terrain de la salubrité » ont-ils déclaré.