« L’Etat centrafricain ne dispose plus des moyens de payer le différenciel de la hausse de baril des prix des produits pétroliers sur le marché international. Il se contente de réajuster ces prix à la pompe au plan local. Toutefois, les consommateurs ne payent pas le juste prix à la pompe grâce à la subvention de l’Etat ». Ces propos sont tenus ce 9 juin 2012, par la direction de l’Agence de Stabilisation et de Régulation des Produits Pétroliers (ASRP).Elle justifie ainsi au cours d’une conférence de presse tenue vendredi, le dernier réajustement des prix des hydrocarbures, un réajustement qui a fait couler l’encre et de la salive au sein des consommateurs surtout les acteurs du secteur des transports.
Selon Eddy Hervé Guérégaye, Directeur de l’ASRP interrogé par Radio Ndeke Luka, on peut facilement augmenter les prix des hydrocarbures à la pompe à base de rien. Le cours du baril peut rester stable et on l’augmente. Mais, c’est en fonction de cette hausse ou de la baisse de ces prix sur le marché international qu’on ajuste les prix au plan national pour éviter de prendre un coup.
A titre d’exemple, le gouvernement continue à ce jour, de subventionner ces prix pour sa population. Pour preuve, ces consommateurs ne payent pas le juste prix à la pompe malgré ce réajustement.
En 2008-2009 le baril a grimpé autour de 90 dollars américain, mais à ce jour, il est à 110 Dollars US, ajoute le Directeur Général de l’ASRP.
Soulignons que c’est pour la seconde fois en l’espace de 6 mois que le gouvernement réajuste les prix des hydrocarbures. Les conducteurs des taxis et bus ont failli débrayer face à cette situation comme en janvier dernier. Il a fallu d’âpres discussions avec le ministère des transports pour qu’une entente soit trouvée, les frais de transports n’ont pas été revus à la hausse.