Le Sous-lieutenant Georges Albert Koudoukou, sacré compagnon de la libération de la France reste à jamais gravé dans la mémoire des centrafricains ainsi que leur pays colonisateur qu’est la France. Il a été aussi un des héros de la bataille de Bir-Hakeim aux côtés du général De Gaulle en 1945.
En ce 12 juin 2012, jour mémorial à cette bataille, l’Alliance Française de Bangui, rend un hommage mérité à ce 1er officier centrafricain. Ceci à l’occasion du 70e anniversaire de la bataille de Bir-Hakeim et de sa mort en 1942 dans le désert libyen. Des expositions et conférences débats sur les parcours de cet illustre militaire colonial sont réalisées en son honneur.
Georges Albert Koudougou est né vers 1894 à Fort-Crampel, appelé Kaga-Bandoro (nord). Ses parents sont originaires du Dar-El-Kouti dans la région de Ndélé (nord).
En janvier 1916, il s’est engagé volontairement pour la durée de la guerre contre la colonie allemande du Cameroun, dans le bataillon n°3 de l’Afrique Equatoriale Française sous matricule 1491. Les combats ont connu la défaite de l’Allemagne en 1914 et Koudoukou est nommé Caporal.
En 1922, le Caporal oubanguien est muté au bataillon n°02 de l’AEF quand il a signé à nouveau un contrat de 4 ans avec l’armée Française. Affecté en France à Mont-de-Marsan au 14ème régiment des tirailleurs coloniaux, il est désigné pour servir à la 9ème compagnie du 16ème régiment de tirailleurs sénégalais qui était au front au Maroc.
Devenu sergent, Georges Albert Koudougou reçoit la médaille coloniale avec l’agrafe intitulée « Maroc 1925 ».
En 1926 puis en 1930, Koudoukou se rengage pour 4 ans et reçoit la médaille militaire en 1930, alors qu’il servait au 12e RTS, en garnison à la Rochelle en France.
Désigné pour le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad puis le bataillon des tirailleurs de son territoire d’origine de l’Oubangui-Chari, l’adjudant Koudoukou a effectué un troisième séjour en métropole entre 1932et 1934.
Devenu adjudant-chef en 1934, le grand guerrier Banda de l’armée Française, fait fonction d’adjudant de compagnie à la 1ère compagnie du camp Kassaï à Bangui jusqu’en 1939.
A Bangui, un monument et une avenue lui ont été dédiés par les autorités centrafricaines. Ces patrimoines se trouvent à ce jour dans le 3ème arrondissement de la ville.