Au moment où le régime au pouvoir se casse la tête avec l’opposition pour restaurer un climat politique et sécuritaire stable et constructif en République centrafricaine, une nouvelle forme d’insécurité se développe sommairement dans cet Etat sans faire grand bruit.
Loin de penser à des troupes armées de Baba Ladé ( FPR) ou de Mahamat Hissen avec la CPJP qui avait lancé un ultimatum de reprise des armes publié dont nous avion largement parlé ce 14 juin, le danger qui pousse de nombreux centrafricains dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham Péndé à décamper vient cette fois-ci de ceux que nos confrères de la presse écrite ont identifiés comme des éleveurs peulhs Houda dans l’une de leurs parutions du 15 juin 2012.
Selon Le Confident, « ces éleveurs brillent par leurs crapules dans ces régions». Eux qui vilipendaient les groupes politico-militaires d’avoir saccagé leurs troupeaux de bétails rien qu’à la vue, sont devenus depuis le désarmement de ces anciens combattants les souverains de la région du Nord de la RCA. Le confident d’indiquer que « les 2 régions sont devenues les zones de prédilection pour les affres des éleveurs transhumants qui se passent pour des maîtres ». Ils se livrent à des actes de terreurs sur les populations de Batangafo et Bozoum avec des incendies de maisons, des destructions de champs, vols et viols. Ils ont aussi réduit en ruine quelques petits villages sur l’axe Carnot/Bouar.
Ces marchands de bétails aux visages multiformes, s’adaptent aux situations comme de vrais prédateurs au vu d’une proie. Des pilleurs en incendiaires, ils sont aussi des coupeurs de routes. Mais les interventions des forces de défense nationale amènent parfois ces truands à changer de stratégie.
A ceux-ci s’ajoutent les Mbararas et les Al Gamba qui sont des peulhs non transhumants mais qui, de leur coté, opèrent comme des impitoyables terroristes dans l’Ouham et l’Ouham Péndé. Une dépêche des journaux évoque que ces Mbararas possèdent des armes de guerre et des chevaux surtout qu’ils « n’y vont pas de main morte ». Les Al Gamba quant à eux sèment la désolation partout où ils mettent pieds. De ce fait, les peulhs deviennent une nouvelle facette de l’insécurité en République Centrafricaine en faisant des sans abris et en instaurant un climat d’inquiétude parmi les sinistres populations des préfectures de l’Ouham et l’Ouham Péndé fatiguées par les troubles politico-militaires récentes.