La planète terre célèbre la Journée Mondiale de Lutte Contre la Faim ce 15 juin au moment où plus de 5 des 16 préfectures de la République Centrafricaine sont profondément touchées par la famine.
Depuis plus d’un demi-siècle, manger à sa faim est un véritable combat pour bon nombre de centrafricains. Le plus souvent maigres de tailles, les centrafricains sont encore au stade ou l’on ne peut que s’imaginer les mets délicieux ou un embonpoint. Ainsi à l’occasion de la Célébration de La Journée Mondiale de lutte Contre la Faim, Radio Ndeke Luka lance le projecteur sur ce phénomène très actuel en RCA.
Entre temps, les villes centrafricaines les plus vulnérables étaint Berberati, Carnot et Nola. S’y sont ajoutées Bambari, Bangassou et Ndélé selon le rapport 2010 des Médecins Sans Frontières. Après avoir sonné l’alarme, la famine est devenue une préoccupation pressente de certaines ONG dont l’Action Contre la Faim (ACF), et Médecins Sans Frontières (MSF) installées dans les zones touchées, afin de fournir et soigner les populations touchées par cette puissante pandémie. Très librement, la famine prend de l’ampleur avec les problèmes d’insécurité et des flambées de prix des produits vivriers que connaît le pays.
Radio Ndeke Luka qui a fait le tour de quelques préfectures centrafricaines ce 15 juin 2012 sur la question a pu constater que la faim affecte actuellement les populations de Birao et de Bria. A Radio Ndeke Luka, une source de la direction régionale des affaires sociales numéro 5, a indiqué qu’ « environ 9456 personnes déplacées internes sont concentrées à Bria. La majorité d’entres elles sont confrontées à la faim et se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire ». La source ajoute qu’aujourd’hui à Bria, les familles nombreuses ne peuvent se contenter que d’un plat par jour malgré l’appui en vivres du Programme Alimentaire Mondial (PAM). En plus pour manger, des foules affamées doivent attendre durant des jours sous la canicule avant de recevoir la manne du PAM.
Ce crie d’alarme à la famine met carrément la République Centrafricaine en déphasage avec les objectifs du millénaire relative à la réduction de la pauvreté et bien entendu la faim. Avec tous les problèmes auxquels le Gouvernement centrafricain doit faire face, nul ne peut espérer une solution immédiate. Ce problème sensible semble représenter pour les autorités centrafricaines un lourd fardeau que seules les ONG humanitaires peuvent efficacement aider à porter.