La scène s’est produite ce 13 juin 2012 dans le pavillon pédiatrique de Kaga Bandoro. Un bébé de 6 mois qui souffrait d’une anémie sévère avait tragiquement rendu l’âme par ce que son père jugeait très utile d’économiser son sang pour ses travaux champêtres que de le gaspiller pour sauver la vie de son rejeton.
Ayant fait la part des choses entre sauver la vie du bébé et les nombreuses responsabilités qui lui reviennent si l’enfant reste en vie, l’insolite homme a déduit devant la stupéfaction du personnel soignant et des autres parents des enfants présent dans la maternité, que la vie du bébé importe moins que la récolte de ses produits champêtres qui pourrait peut-être, si l’on ose le croire, lutter contre la faim endémique en République Centrafricaine.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, les habitants de Kaga Bandoro était très étonnée en écoutant cette nouvelle. Ce qui est abracadabrantesque dans cette histoire, c’est le contexte temporel de ce drame qui endigue l’attention. Cet homme a refusé de donner son sang à son enfant juste à la veille de la Journée Mondiale du Don de Sang célébrée le 14 juin et à 2 jours de la Journée Mondiale de la Lutte Contre la Faim de ce 15 juin 2012.
Par ailleurs, une fille de 11 ans s’était faite violée par un homme la nuit du jour même à Kaga Bandoro. Cet homme qui n’a pu se maitriser ou chercher une partenaire majeure pour ses ébats sexuels, a délibérément choisi de profiter de l’absence des parents d’une mineure pour l’entrainer nuitamment dans un quartier bidon de Kaga Bandoro et d’abuser sexuellement d’elle.
Selon le médecin Chef de l’Hôpital Préfectoral de Kaga Bandoro à Radio Ndeke Luka, ce viol expose la vie de la victime à des rapports sexuels précoces et au fil du temps, à des risques d’accouchements difficiles.
Radio Ndeke Luka indique que, l’auteur du forfait est actuellement derrière les barreaux de la prison de la ville, tandis que les parents ont entamé depuis ce 14 juin des analyses médicales pour des vérifications sérologiques de la petite fille.
Les 2 faits marquant la journée du 13 juin 2012, témoignent combien l’éthique morale va crescendo en République Centrafricaine. Le centrafricain lambda pourrait s’interroger sur ce que la société deviendra demain.