Tous les centrafricains ont l’oreille tendue vers le FMI en ce lundi 25 juin 2012. Le conseil d’administration de cette organisation financière mondiale doit se réunir en effet pour statuer sur un dossier présenté par la RCA et concernant un prêt pour relancer l’économie nationale.
C’est en janvier dernier que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a conclu les consultations avec la République Centrafricaine. Puis une mission d’évaluation a séjournée de nouveau à Bangui en avril pour faire le point et boucler ce dossier appelé dans leur jargon, programme de facilité élargie de crédits au gouvernement centrafricain.
Le rapport de la mission indique que des efforts ont été faits par le gouvernement et que les perspectives à court terme sont certes favorables, même si la RCA, en tant qu’État fragile, a de redoutables défis à relever pour renforcer les perspectives de croissance à moyen terme et réduire la pauvreté.
La mission a ainsi salué les mesures adoptées pour rétablir la discipline budgétaire et accroître la transparence dans l’utilisation des fonds publics. La bancarisation des fonctionnaires, l’instauration d’un guichet unique du trésor public, la récente augmentation du prix des produits pétroliers font partie de ces mesures. Mais la mission a également regretté les dérapages budgétaires et les problèmes sous-jacents de gouvernance survenus en 2010 et au début 2011.
Dans ses conclusions, la dernière mission du FMI estime qu’un nouvel accord avec entre la RCA et le FMI pourrait aider à consolider la stabilisation macroéconomique et permettrait d’accompagner les autorités dans leur programme de réformes.
Tout laisse donc penser que le gouvernement centrafricain pourrait obtenir ce prêt dont le montant pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA. Il permettrait alors de relancer l’activité économique. Un grand bol d’air, qui pourrait venir en guise d’encouragement.