Depuis plus d’un mois, une crise alimentaire sévère est signalée dans les préfectures de la Vakaga et de Bamingui-Bangoran au Nord-est de la République Centrafricaine. Cette crise affecterait déjà près de 45 000 personnes selon la Coordination des Affaires Humanitaires du bureau des Nations Unies (OCHA) à Bangui. En dépit des multiples appels à assistance par les organisations humanitaires, rien n’est encore officiellement fait pour soulager les souffrances des habitants de ces localités.
Cela fait exactement 2 semaines aujourd’hui que le coordonnateur humanitaire par intérim en République centrafricaine, le Dr Zakaria Maïga, a lancé un appel à l’endroit de la communauté internationale pour que des fonds soient mobilisés afin de faciliter une assistance immédiate auprès de ces populations.
Selon la Coordination des Affaires Humanitaires du bureau des Nations Unies (OCHA) en Centrafrique, « Le gouvernement et les partenaires humanitaires doivent apporter une assistance immédiate afin de mettre fin à cette crise de manière effective ».
L’on se souvient, à l’issue d’une mission d’évaluation de la situation humanitaire dans le Bamingui-Bangoran en février dernier, John Ging Directeur de la division OCHA, a déclaré que « c’est une terrible souffrance humaine qui affecte ces populations. Des dizaines de milliers de personnes ont tout perdu. Malgré tout, elles sont obligées de chercher à se réinstaller ». Selon OCHA, la situation humanitaire à Ndele peut être qualifiée comme étant la 2ème pire crise humanitaire chronique après la Somalie.
Un communiqué de presse rendu public le mercredi 13 juin, par le bureau de la coordination des affaires humanitaires à Bangui, confirme que les affrontements qui ont opposé l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriote pour la Justice et le Paix (CPJP), deux principaux groupes rebelles exerçant dans la région, ont occasionné le déplacement massif de la population.
Ainsi, la famine prend de l’ampleur avec les problèmes d’insécurité et des flambées de prix des produits vivriers que connaît la RCA.
Cela dit, dépassée par l’ampleur de la crise, la population de la Vakaga accueille l’avènement de la saison pluvieuse comme une solution alternative pour se nourrir en se lançant dans des activités agricoles ; ceci en attendant l’arrivée d’éventuelles aides humanitaires. Selon la population, la production agricole pourrait lui permettre de résister à la famine en attendant de grosses solutions.