La population de Bozoum s’est réveillée ce 27 juin avec un problème sur les bras. Un homme a été retrouvé mort dans l’unique puits qui ravitaille les villages de Boua et de Kokoguiri en eau. Le corps a été très vite repêché par les populations qui ont très mal digéré la conduite de celui ou ceux qui ont jeté le corps dans le puits.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, les habitants des villages dépendant de ce puits s’inquiètent pour leur santé. Ils craignent le pire car, se disent-ils, « celui qui est capable de jeter un cadavre dans un puits qui abreuve non seulement 2 villages mais tous ceux qui passent par ce chemin peut toutefois faire plus ».
Selon le témoignage des populations rapporté à Radio Ndeke Luka ce 27 juin, le cadavre serait celui d’un éleveur mordu par un serpent et abandonné par ses compagnons de route alors qu’ils n’avaient qu’à l’inhumer convenablement.
Les populations se disent confrontées à une réalité qui dépasse leur entendement. Où trouver de l’eau à boire si ce n’est celui de ce puits, s’interrogent-on dans les deux villages.
D’après le correspondant, aucune mesure de sécurité n’a été prise du côté des autorités locales face à cette crise. Les populations saisissent l’occasion pour lancer un vibrant appel au Gouvernement pour qu’une solution puisse être trouvée le plus tôt possible afin de garantir la santé des populations des 2 villages.
Cette situation fait renaître les suspicions qui ont toujours existé entre les éleveurs et les habitants de l’Ouham et l’Ouham Péndé, pour la plupart des agriculteurs. Les premiers accusent les seconds d’être les auteurs de la disparition de leur bétail ; les seconds accusent les premiers de saccager leurs champs.