Manger à sa faim est devenu très difficile pour la population de Mobaye qui, depuis un certains temps, connaît la hausse des prix des produits vivriers particulièrement de celui du manioc. Le coût d’une cuvette a pratiquement quadruplé au cours de ces derniers mois, rapporte Radio Ndeke Luka.
La cuvette qui se vendait à moins de 1000 FCFA, varie actuellement entre 1500 et 2000 FCFA, indique le correspondant de RNL ce 6 juillet.
Toujours selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, « le petit sceau qui se vendait à 150 FCFA coûte depuis quelques mois 350 voire 450 FCFA». Le correspondant d’annoncer que les populations de la région parlent d’une ‘’augmentation excessive’’ des prix des denrées alimentaires malgré le décret ministériel bloquant les prix des produits de première nécessité sur tout le territoire centrafricain, un arrêté publié en juin dernier.
Selon les habitants de Mobaye, « l’inflation du prix du manioc provient de la pénurie liée à l’abandon de la culture de ce produit de base aux profit d’autres produits agricoles. Certaines revendeuses en profitent pour faire de l’inflation». Les populations se plaignent « nous ne mangeons pas à notre faim, le manioc est très cher ». Les mêmes sources soulignent par ailleurs que, « devant cette alarmante réalité, les autorités locales sont passives comme si elles ne sont pas être touchées par le problème ».
A l’heure où la Basse Kotto décrie la hausse des prix, plusieurs autres villes centrafricaines connaissent le même problème qui tend à se généralisé. Les plaintes des populations ont été largement été diffusées sur les ondes de Radio Ndeke Luka.
Actuellement, il n’est pas de région en République Centrafricaine qui ne soit touchée par la montée des prix des produits de première nécessité. Nul n’ignore qu’entre autres, l’insécurité, le mauvais état des routes, la paresse des populations affamées sont indubitablement les principales causes de la cherté de la vie à Mobaye et dans d’autres villes centrafricaines, renchérit le correspondant de RNL.
Face à cette situation la population de Mobaye ainsi que le reste des centrafricains sont loin d’oublier la promesse faite par l’actuel ministre de l’agriculture et du développement rural, Fidèle Gouandjika, promesse selon laquelle les Centrafricains devraient manger trois fois par jour. La ministre du Commerce n’arrive pas, elle aussi à faire tomber les prix. Sur les faits, la promesse et l’arrêté semblent compliquer davantage la situation. Manger à sa faim et acheter moins cher sont devenus une utopie pour la plupart de Centrafricains.