Moins la RCA pollue son environnement plus elle sera récompensée par les bailleurs de fonds internationaux. Telle est la nouvelle approche harmonisée de la gestion durable des forêts de production dans le Bassin du Congo. La mise en œuvre de ce projet initié par les bailleurs de fonds s’étend sur une période de trois ans (2012 à 2015).
Il s’agit notamment de la République Centrafricaine, la République du Congo et la Guinée Equatoriale, retenues pour piloter ledit projet au niveau sous-régional.
Selon le chef de mission de ce projet à Radio Ndeke Luka, Bienvenue Adamou Mbessa, les populations autochtones seront rémunérées selon la quantité des minéraux que possèdent leurs sols cultivables, « si vous possédez un champs, les techniciens iront quantifier le carbone qui est dans votre champs et on vous le paie ». Ceci explique que l’intérêt réside dans la conservation des minéraux qui exclut les feux de brousse, les dévastations de forêts et autres pratiques qui endommageraient l’environnement écologique.
Une mission parcourt en ce moment les régions du Sud-ouest de la République Centrafricaine dans le but d’informer et former les Acteurs civils à cette nouvelle procédure de la gestion durable des forêts.
Le programme vise d’autre part à garantir l’exploitation forestière illégale par les sociétés non conventionnelles qui saccagent le bois dans le Bassin du Congo, afin d’atténuer les exploitations frauduleuses, promouvoir les mesures commerciales incitatives et la bonne gouvernance. Ce programme s’exécute avec l’implication des acteurs que sont les populations autochtones et les ONG de lutte pour la protection de l’environnement.
Bienvenu Adamou Mbessa, d’apprécier à sa juste valeur le caractère unique de la flore en indiquant que « la forêt n’a pas de frontières. Nos forêts rendent des services dans le monde entier. C’est pourquoi les grands bailleurs internationaux nous ont incité à protéger ces forêts ». Il ajoute qu’il revient à chaque communauté de prendre conscience de l’ampleur de la tâche en dénonçant toutes les illégalités constatées, « il est maintenant question que la population locale s’approprie et prenne conscience des effets sur l’écosystème. Les entreprises qui ne seront pas légales dans l’exploitation forestière verront leur bois être saboter sur le marché international. La participation de la population est de dénoncer les illégalités pour les sanctions envers la société illégale ».
De manière décentralisée et adaptée, le programme couvre spécifiquement chacun des 3 pays retenus pour cette gestion harmonisée de la richesse verte et écologique.
En Centrafrique, c’est l’Organisation pour le Développement et l’Environnement (ODE) qui est chargé de la mise en œuvre de ce Projet, en partenariat avec l’ONG international World Ressources Institute.