Plus de 75.000 caprins et ovins ont été décimés par une épidémie qui fait rage dans la zone équatoriale de la République Démocratique du Congo depuis le début de l’année. Cette épidémie risque d’affecter le sud-ouest de la République Centrafricaine, frontalier avec la RDC, signale de nouveau l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ce début de juillet.
Cette maladie, dite « Peste des Petits Ruminants » (PPR) « est causée par un virus similaire à la rougeole chez l’homme. Elle menace non seulement la sécurité alimentaire du pays, mais pourrait également se répandre dans les pays d’Afrique australe qui n’ont jamais été en contact avec le fléau« , a indiqué la FAO le 26 juin dernier.
D’après un médecin vétérinaire congolais interrogé par Radio Okapi, « les bêtes atteintes présentent des symptômes tels que la diarrhée, la coulée nasale et leurs poils sont hérissés. Et l’animal meurt au bout de deux ou trois jours ».
Dans le cadre de son plan d’urgence, la FAO a mobilisé une aide en faveur de la zone touchée et entend vacciner environ 500.000 moutons et chèvres dans les régions qui ne sont pas encore touchées. Elle compte aussi limiter les déplacements des animaux, renforcer la surveillance de la propagation de la maladie et former des vétérinaires pour la combattre.
Voisine à la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine est depuis longtemps touchée par ce virus responsable du fléau des petits ruminants. L’Agence Nationale de Développement de l’Elevage (ANDE), indique à Radio Ndeke Luka que « la peste des petits ruminants a sévi dans la Mambéré Kadéï en 1989, elle atteint Bangui un an plus tard et la ville de Damara en 2002 puis Birao en 2003. Des rapports de notification ont toutefois été envoyés à l’Organisation Mondiale de la santé animale (OIE) pour déclarer ces foyers d’épidémie. Depuis 2010, des foyers de la peste des petits ruminants ont été recensés à Bimbo et Boali ».
Pour empêcher une nouvelle contamination dans le sud-ouest centrafricain et autres régions congolaises non infectées, le représentant de la FAO en RDC, Ndiaga Gueye, conseille que « les éleveurs déplacent leurs animaux loin des villages infectés vers des zones où aucun foyer n’a été signalé jusqu’ici, pour éviter la contamination de troupeaux sains ».